Suite des aventures du Garnement



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août 2019













Chapitre 1
« Dans les dunes »
« Où le Garnement prend une sévère fessée dans les dunes près de la plage »
Quelques heures avant …
Une plage de la mer du Nord, longue, interminable, couverte et découverte au rythme des marées. Un soleil plus chaud que n’imaginent ceux qui pensent que le Nord de la France est quasiment l’antichambre de l’Alaska. Mais quand même, malgré la chaleur, un vent qui pousse les cerfs-volants dans le ciel limpide, agite les drapeaux … et soulève les jupettes des filles. La Maîtresse y emmène son Garnement, soucieuse de lui faire prendre le bon air, comme elle lui fait prendre de bonnes fessées. Du reste, la veille même de cette escapade à la plage, les multiples fautes dans une dictée avaient valu au Garnement une fessée assez mémorable. Considérant que plusieurs de ces fautes étaient inexcusables, et qu’elles prouvaient que le Garnement n’avait pas fourni les efforts nécessaires, elle avait augmenté le tarif de la sanction. Et ce sont donc trente coups de brosse, et autant de la terrible règle de bois que les fesses du Garnement avaient reçu pour chaque faute. Autant dire que le derrière avait, à l’issue de cette punition, une belle couleur rouge brique. Mais, de plus, une insolence grave – la chose que la Maîtresse ne tolère en aucune circonstance – avait entraîné une volée de martinet particulièrement cinglante. Et, considérant que les fesses présentaient déjà une couleur suffisante, la Maîtresse avait veillé à ce que les lanières de son terrible « bouclette » viennent caresser à leur manière les cuisses du Garnement. Bien entendu, les redoutables lanières en forme de boucle, maniées avec célérité par la Maîtresse, avaient imprimé sur l’arrière des cuisses des marques qui restent bien visibles le lendemain de cette fessée mémorable.
Ne pas montrer
Comme le Garnement est très conscient que ses cuisses portent encore les traces de sa fessée de la veille, et qu’il le tient pas à ce que celles-ci soient vues par les estivants sur la plage, il n’envisage pas de retirer  pantalon que la Maîtresse, dans sa grande mansuétude, l’a autorisé à enfiler, alors que, le plus souvent, la culotte courte lui est imposée. Quand la Maîtresse comprend la raison de ce qu’elle avait d’abord pris pour un simple caprice, elle commence par s’en amuser, tout en insistant pour que la Garnement se mette dans la tenue qui, après tout, est celle de la quasi-totalité des gens sur la plage. Mais le Garnement s’obstine, grommelle, et ose même hausser les épaules devant les arguments de sa Maîtresse. Celle-ci ne peut évidemment pas tolérer une telle attitude, que la Garnement ne s’autorise que parce qu’il est persuadé que les circonstances, et la foule sur la plage, le mettent à l’abri des conséquences.
Pourtant, malgré la proximité des estivants, c’est à voix haute que la Maîtresse commente :
« Si tu ne voulais pas que l’on voit les marques du martinet, il ne fallait pas le mériter ! »
Et alla ajoute, toujours d’une voix quelque peu claironnante :
« Et maintenant tu retires ce pantalon, si tu ne veux pas que je m’en charge moi-même ! »
Les oyats
Comprenant qu’il serait inutile de poursuivre dans le refus, le Garnement cède, et retire en effet son pantalon, tout en s’empressant de s’asseoir dans le sable pour cacher l’arrière de ces cuisses. La Maîtresse semble se satisfaire de cette attitude redevenue raisonnable. Tant et si bien qu’elle finit par proposer au Garnement d’aller faire un tour dans les dunes qui bordent la plage. Malgré ses réticences à exhiber les marques de sa volée de la veille, le Garnement renonce à barguigner, et il accompagne en effet sa Maîtresse. Ils grimpent ainsi les mamelons sablonneux, s’éloignant ainsi de la foule massée sur la plage. A plusieurs reprises la Maîtresse  se penche pour arracher quelques branches aux bouquets d’oyats qui poussent sur ces vallons de sable blanc.  Le Garnement n’y prend pas garde, jusqu’à ce que la Maîtresse, qui s’est assise dans un creux de la dune, l’interpelle :
« Tu vois qu’il est mieux d’avoir retiré ton pantalon, ainsi tu ne vas pas avoir à le baisser ! »
Et comme elle agite alors le bouquet de branches souples qu’elle vient de constituer, le Garnement comprend tout de suite les intentions de sa Maîtresse. Il comprend surtout que ce bouquet n’a pas vocation à finir sa vie dans un vase, ni à décorer un intérieur, mais bien de décorer ses fesses de la même manière que ses cuisses. Mais il a cependant un haut-le-cœur quand l’index de la Maîtresse désigne ses genoux, par ce geste que la Garnement connaît si bien.  Il tente bien d’argumenter :
« Mais …Madame ..je …je n’ai rien fait …et puis …ici ….c’est pas possible … »
La Maîtresse n’entre pas dans un débat, que le Garnement sait du reste inutile. Elle se contente de dire :
« Un refus d’obéissance en public, une fessée en public, c’est juste, me semble-t-il »
Et, pour convaincre le Garnement d’obtempérer sans tarder elle précise :
« Mais si le lieu ne te convient pas, nous pouvons retourner sur la plage … et faire profiter tout le monde du spectacle ! »
Cette fois, le Garnement comprend que rien ne fera changer la décision de la Maîtresse. Vaincu, il approche de la Maîtresse, non sans avoir jeté un coup d’œil circulaire pour s’assurer que personne ne peut les voir. Soucieux de profiter de cette toute relative intimité, il s’empresse de s’installer au travers des genoux de la Maîtresse, position dont il a, oh combien, l’habitude. Comme si elle voulait en quelque sorte le féliciter de cette obéissance, la Maîtresse ne le laisse pas mariner trop longtemps avant de le déculotter. Quand il sent que son maillot de bain est tiré vers le bas, et que son derrière va être mis à l’air, le Garnement ne tente même pas de s’y opposer. Il sait trop que, pour la Maîtresse, « La fessée, c’est cul nu » et que rien ne la fera changer d’avis sur la question.
Et c’est donc une paire de fesses nues qui reçoit une rapide mais cinglante fessée de ces brindilles souples mais mordantes. La Maîtresse constate très vite, avec un sourire de contentement, que ces végétaux des dunes décorent très correctement le postérieur du Garnement. Et quand celui-ci est autorisé à se relever et à remonter – avec un rictus de douleur – son maillot de bain il sait que son postérieur est maintenant lui aussi orné de zébrures rougeâtres qui ne tarderont pas à virer au violet. Heureusement, un petit séjour ans l’eau fraîche apaisera un peu le feu qui brûle le cul du Garnement, et les vagues fouettent beaucoup moins que la main de la Maîtresse.

Chapitre 2
Découverts
« Où une matrone surprend le Garnement en fâcheuse position »
Retour aux dunes
Le Garnement a donc trempé son fondement échauffé dans l’eau fraîche et salée, non sans remarquer, à son grand dam, que ce sel ravive autant la douleur que la fraîcheur la calme. Aussi a-t-il vite fait de sortir de l’eau, et, après s’être ceint la taille d’une serviette qui cache fort opportunément les zones qui portent les stigmates de ce qu’il vient de vivre, de rejoindre la Maîtresse sur la plage. Elle  s’est à-demi allongée sur le sable, toute bronzée, mais aussi, à son habitude, tout échevelée par le vent qui soulève des nuages de sable fin dont les grains crissent sous les dents, viennent poudrer sa chevelure luxuriante et s’insèrent même dans la foufoune juste couverte d’un slip minimaliste. La Maîtresse, dont la chatte est ainsi tout irritée et même tout échauffée, décide alors d’aller rincer icelle dans l’eau, puis de regagner la dune, plus abritée. A l’annonce de cette décision, le Garnement, qui, comme les chats échaudés craignent parait-il l’eau froide (ou bien est-ce l’inverse ?) craint que le retour vers les monticules sableux ait, pour ses fesses, les mêmes conséquences que leur première escapade en ces lieux isolés. Mais la Maîtresse, tout en souriant in-petto ce ces craintes, le rassure :
« Tu sais bien que ta Maîtresse est parfois sévère, mais toujours juste. Et qu’il n’y a jamais deux punitions pour le même motif. »
Propos qui calment les inquiétudes du Garnement, qui n’entend pas que la Maîtresse poursuit entre ses dents :
« A toi de ne pas me donner d’autres motif, justement ! »
Solitude de la Maîtresse
Prouvant ainsi qu’elle connaît bien son Garnement. Celui-ci, dont le verso ressent encore les conséquences de la raclée aux tiges d’oyats, se le tient pour dit, tandis que la Maîtresse s’allonge sur le ventre sur une serviette dépliée. L’isolement des lieux lui parait suffisant pour qu’elle ôte son petit haut, et comme, comme à son habitude, elle ne porte rien en dessous, ses seins s’écrasent sur la serviette raidie par le sel et le sable.  Et, inévitablement, presque mécaniquement, ce contact amène les tétons à durcir eux aussi. Le frottement des grains de sable est à la fois un peu douloureux et excitant. Les pointes des seins s’érigent, s’épanouissent, tandis qu’elle se mord les lèvres, partagée entre la vraie douleur de cette sorte de papier de verre qui lui lime les seins, et le plaisir trouble qui se traduit aussi par l’humidité qu’elle sent sourdre de son intimité. Presque inconsciemment, elle entame une sorte de reptation des hanches, et bien sûr, ce mouvement accentue encore la sensation de plaisir. Sous la culotte, le fruit mûr s’entrouvre, baille, palpite. Ses lèvres – celles du bas bien entendu – se couvrent de rosée et son petit bouton pointe hors de sa cachette comme s’il réclamait, lui aussi, sa part du plaisir. C’est tout le corps de la Maîtresse qui est traversé par cette onde née au fond de son ventre, et qui s’étale comme la mer quand elle monte à l’assaut de la plage. En un mot comme en cent, la Maîtresse est à la limite de la jouissance.  Et c’est pour éviter que celle-ci ne déferle, au risque de provoquer des mouvements, voire des gémissements, qui pourraient être déplacés dans ces lieux certes isolés mais pas réellement déserts, que, brusquement, la Maîtresse se retourne. Certes, ses seins ne sont plus alors en contact avec la serviette, pas plus que sa foufoune. Mais les premiers sont maintenant bien visibles, presque exposés, tandis que la minuscule culotte qui recouvre la deuxième est marquée d’une large tache humide …Consciente de ce qu’elle révèle ainsi, la Maîtresse, dans un réflexe, se redresse sur son séant et se couvre les épaules et la poitrine  avec la serviette, sauvegardant ainsi sinon la pudeur, en tout cas les convenances.
Solitude du Garnement
Pendant ce temps là, le Garnement baguenaude et se promène de bosse en bosse dans la dune. Il ne tarde pas à se rende compte que les lieux sont moins déserts qu’il n’y paraissait à première vue. En effet, il a vite fait de s’apercevoir que les creux masqués par les plantations d’oyats, de giroflées et de curieuses euphorbes, sont nombreux à accueillir des dames – parfois accompagnées -  qui se permettent de laisser leurs seins prendre librement l’air marin. Evidemment, le Garnement s’emplit les yeux de ces images pour le moins émoustillantes. Des seins en pommes, s’élargissant comme des fleurs quand la dame est sur le dos, d’autres en poires, avec leur forme de violoncelle. Des seins blancs, que le soleil n’a pas encore colorés, d’autres, plus habitués certainement à ces expositions, déjà hâlés. Des tétons discrets, comme des pistils de fleurs des champs, d’autres larges et épais, se dressant vers le ciel. Qui plus est, certaines de ces dames, peut-être sous le prétexte de faire disparaître la marque disgracieuse de la limite du maillot, ou peut-être pour la plaisir d’exhiber une partie interdite de leur personne, ont descendu leurs bas de bikinis, laissant visible les rondeurs de leurs postérieurs et les raies, larges et souriantes pour les unes, fermées et minces pour les autres. L’une d’entre elle s’étant retournée sur le dos sans remonter sa culotte, laisse même apparaître un buisson de poils drus et frisés. Comme n’importe lequel de ses congénères en de telles circonstances, l’émotion du Garnement se traduit évidemment par une bosse bien visible dans son slip. Comment, en effet, ne pas bander devant de telles visions enchanteresses ? Et comment, surtout quand on est et qu’on reste un garnement, ne pas avoir la tentation de glisser la main vers son entre jambe et de solliciter la queue prête à jaillir de son antre ?  Comment ne pas éprouver le besoin de tâter ce bâton noueux, de serrer cette tige raidie, de faire coulisser la main du gland épanouis jusqu’à la base proche des testicules ? Tant de chairs féminines à regarder, tant de secrets dévoilés, et surtout peut-être tant d’autres à découvrir, comment cela n’inciterait-il pas un garnement à se donner un moment de plaisir solitaire ? Oh, bien sûr, il sait que sa la Maîtresse le voyait agir ainsi, cela aurait des conséquences claquantes pour son postérieur. Mais la Maitresse à d’autres chats à fouetter, ou plutôt une autre chatte dont s’occuper.
La mat’one »
Et c’est alors qu’il était entrain de s’astiquer sans vergogne – mais avec plaisir – qu’il entendit soudain une voix forte dans son dos :
« Eh ben ! En vl’a donc un qui n’en a pas eu assez ! On di’ait mêm qu’il en ‘edemande ! »
Retirant vivement la main de là où elle officiait, le Garnement se retourne d’un bloc, sans pourtant pouvoir faire disparaître la solide érection qui déforme son maillot autrement qu’en tentant maladroitement de ramener les mains en coquille devant sa virilité quelque peu débordante. Les yeux écarquillés, il découvre devant lui une sorte de matrone à la peau d’un noir de geai qui arbore un sourire radieux qui illumine son visage. Et qui poursuit, d’une voix de stentor, mais en avalant systématiquement les « r » de ses mots  
« Alo’ mon ga’çon, on s’égale ? On zieute et on s’amone la poi’eau ? Ben c’et du p’op’e ! »
Décontenancé par ces mots de reproches, mais prononcés sur un ton finalement plus amusé qu’en colère, le Garnement bafouille une vague excuse
« Euh …non, non, m’dame ..c’est juste que ..enfin quoi…j’me ..mais … »
Cette fois, la dame part d’un éclat de rire tonitruant, qui fait tressauter  sa volumineuse poitrine.
« Ah ben … on n’est pas d’bois, j’sais bien …c’est la natu’e comme on dit, pas v’ai ? Mais …mes avis que ct’e conduite au’a des conséquences, si j’en c’ois c’que j’ai pu voi’ d’taleu’ »
Tétanisé, le Garnement comprend que la dame fait bel et bien allusion à la tannée qu’il a prise précédemment.  Ainsi cette dame a vu ! Elle l’a vu se faire fesser, elle l’a vu le cul à l’air ! Et maintenant elle vient de le surprendre entrain de se branler sans vergogne. Le visage du garnement est presque aussi rouge que ses fesses ne l’étaient auparavant. Mais il n’a pas le loisir de poursuivre sa lamentable tentative d’explication. La Maîtresse, intriguée par les éclats de voix qu’elle a entendus, s’est levée et apparaît, le torse enveloppé dans la serviette.
Un dialogue
-                     Mais …que se passe-t-il ici ? Pourquoi ces cris ?
-                     Y’a pas d’cris, madame ! Y pas non plus l’feu à la me’ !Y’a juste que c’garnement n’a pas les yeux dans sa poche, on di’ait !
-                     Et cela vous concerne, madame ? Il vous a manqué de respect ?
-                     Oh non, n’vous mettez mas ma’tel en tête, ma p’tite dame ! D’abo’d, monté comme il est, j’se’ais plutôt fiè’e si c’était moi qui l’avais mis dans c’tétat !
-                     Vous m’en voyez ravie, madame …
-                     Mais j’me disais que c’attitude pou’ait bien valoi’ à c’te ga’nement une petite ‘ation supplémentai’e sur l’posté’ieu » « 
Et de nouveau, elle explose d’un rire retentissant qui fait encore plus ballotter ses seins exubérants. Comme la Maîtresse, interloquée, reste coite, la dame s’explique, toujours avec ce sourire en banane qui laisse voir ses dents blanches :
-                     « Ben oui,n m’dame, j’ai pu m’end’e compte, d’taleu’ que vous avez des a’guments ..f’appants ! N’vous en faites pas, j’connais ce gen’e de ga’nement vous savez …j’ai le même à la maison ! Et j’ai bien vu que vous avez les mêmes moyens que moi pou’ leu’ ‘appeler les bonnes maniè’es ! »
Cette fois, la Maîtresse a compris, elle se détend, salue son interlocutrice et s’exclame :
                               « Dans ce cas, vous ne serez pas étonnée que je règle la question sur le champ ; je suppose ? »
                               « Oh, bien sû’ que non. J’suis bien placé pour savoi’ qu’il y a des moments où la ‘aclée ne peut pas attend’e. C’pendant, si j’peux me pe’met, M’ame, j’vous p’opose plutôt de laisser c’ga’nement ‘éfléchir à sa conduite jusqu’à ce soi’. Faut pa’fois les laisser ‘a’iner un peu … V’nez donc me voir su’ l’marché nocturne, place la la mai’ie …vers vingt heures, on pou’a pa’ler d’tout ça entre femmes …Vous n’au’ez pas d’mal à t’ouver mon stand, j’en suis sû’e »
Affirme-t-elle en éructant un rire inextinguible qui lui fait monter les larmes aux yeux. Elle tourne alors les talons en lançant, toujours aussi fort :
                -« Alo’ à ce soir, tous les deux … »
Préparation
Dire que le Garnement n’avait pas tout compris des propos de la matrone serait une litote. Mais il avait au moins enregistré deux choses : que la Maîtresse avait bien l’intention de s’en prendre à ses fesses, et que la matrone lui avait proposé de n’en rien faire tout de suite. Et, pour le Garnement, ne pas recevoir sa volée immédiatement, c’était déjà positif. Il suivit donc docilement la Maîtresse, en se disant qu’en étant sage et en se faisant oublier, peut-être que la Maîtresse ne donnerait pas non plus suite à l’invitation de la matrone. C’est dire s’il eut le sentiment de tomber de l’armoire quand, alors qu’il se dirigeait vers sa chambre, il entendit :
-                     « Un instant … il me semble que nous avons un compte à régler, tu ne crois pas ? »
-                     « Ben … non…puisque la dame a dit que … »
-                     « Ah, et c’est cette dame inconnue qui décide tu penses ? »
-                     « Ben … »
-                     « Si tu voulais bien ne pas commencer toutes tes phrases par ces « ben » qui m’exaspèrent,  cela t’éviterait un petit supplément qui me démange tu sais ! »
-                     « B… oui..madame …mais … »
-                     « Pas de mais non plus ! Tu vas me chercher « bouclette » et tu te mets en position … »
Le Garnement sentit presque physiquement le sol se dérober sous ses pieds. Il connaissait assez sa Maîtresse pour savoir que quand elle avait décidé de lui flanquer une fessée, et surtout quand elle l’avait annoncée, rien ne pourrait la faire changer d’avis. De plus, qu’elle ait décidé d’employer « Bouclette » aggravait à l’évidence l’épreuve qu’il aurait à subir. Une séance de ce terrible instrument après que son derrière ait déjà payé – et largement – son écot, c’était cher payé.  En même temps, son optimisme forcené l’amenait à voir, dans la fessée qui se profilait, si terrible dut-elle être, une sorte de moindre mal. Après tout, elle serait au moins donnée et reçue dans l’intimité. Il alla donc, les épaules basses, chercher l’instrument demandé, et l’apporta à la Maîtresse. Puis, sans attendre qu’elle ne répète sa consigne, il s’apprêta à s’installer devant son pupitre, en  se penchant dessus, les avant-bras posés sur la tablette.
                « Tu baisses, vite, et le slip aussi bien sûr. »
A vrai dire, la précision quant au sous vêtement était presque superfétatoire. Il allait prendre sa trempe, qu’il doive être cul nu lui apparaissait comme une évidence.  La seule vraie information était qu’il aurait à se déculotter lui-même, alors qu’il arrivait souvent à la Maîtresse de s’en charger.
Il s’exécuta, comprenant que toute tentative de reculer l’échéance serait vouée à l’échec. Le pantalon fut donc baissé jusqu’aux chevilles, et le slip jusqu’à la pliure des genoux. Docilement, il cambra même les reins, pour mieux présenter la partie qu’il savait devoir être fustigée. Ses fesses et l’arrière de ses cuisses étaient encore marqués par les fines zébrures causées par les branches d’oyats. La Maîtresse constata combien cette plante maritime convenait bien à l’usage qu’elle en avait fait Elle se dit qu’en s’appliquant, elle pourrait parfaire le tableau.  Et, en effet, elle s’appliqua ! Elle fit se balancer lentement les lanières en boucle de droite à gauche, puis, d’un mouvement bref du poignet, les fit voler sur l’arrondi des fesses nues. Le Garnement sauta comme un cabri avec un cri aigu. Les lanières, déjà cruelles en tout temps, devenaient insupportables sur une peau déjà irritée.  D’autant qu’elles s’abattirent immédiatement après sur les cuisses. Cette fois, les genoux du Garnement se plièrent, tant et si bien qu’il se retrouva accroupi, en gémissant lamentablement. Pourtant, connaissant bien les exigences de la Maîtresse et sachant quelles seraient les conséquences s’il ne reprenait pas la position imposée, il se releva péniblement et, presque d’instinct, tendit les fesses, comme le lui imposait régulièrement la Maîtresse qui, au fil du temps et des raclées distribuées, avait constaté que l’effet était plus mordant sur un derrière tendu. Elle savait aussi qu’en les présentant ainsi, les fesses s’entrouvraient, et donc dévoilaient le plus secret du garnement, le petit trou !.
 Après une douzaine de cinglées, le postérieur était marqué de lignes croisées, un peu comme un steak sortant d’un grill. Et le Garnement sautillait en une sorte de danse de Saint Guy ridicule. Après en avoir reçu l’autorisation, il remonta slip et pantalon, toujours en grimaçant de douleur. Trois volées à quelques heures d’intervalle, c’était une dose qu’il n’avait encore jamais connue. Pourtant, il n’était pas au bout de ses peines, puisque la Maîtresse, après avoir raccroché « bouclette » à sa place, lui rappela qu’il devait être prêt à dix-neuf heures trente.  Et comme il esquissait un mouvement de protestation, la Maîtresse le coupa :
« Tu ne voudrais pas que nous posions un lapin à ta nouvelle amie quand même … »
Et, à l’heure dite, le Garnement et la Maîtresse découvraient le marché nocturne de la station balnéaire…


1.                 Deuxième partie :
Rencontre
Chapitre 1 :
Découverte de Maman Paula
« Où la Maîtresse en rencontre une autre »

Celle qui a invité la Maîtresse à visiter ce marché nocturne avait dit qu’elle n’aurait « pas de mal à trouver son stand » Et en effet, dès son arrivée sur la place où sont installées les boutiques, la Maîtresse comprend. Entre un marchand de souvenirs assez hideux et une échoppe de marchand de crêpes, elle aperçoit une sorte de tente de toile, avec une affiche où l’on peut lire, en caractères énormes « La fessée » avec un dessin représentant un homme d’âge mûr, chauve, allongé le cul nu sur les genoux d’une femme occupée à lui flanquer la fessée. Et quand elle s’approche, elle découvre qu’il s’agit du nom d’une des innombrables bières de la région, ce que confirme le slogan du produit : « La punition houblonnée » … La matrone expliquera en souriant de toutes ses dents à la Maîtresse qu’au départ, c’est presque par hasard qu’elle a été appelée à proposer cette bière, mais aussi d’autres de la même brasserie dont l’une s’appelle « la levrette, bière de position » et même une autre « la sans-culotte » Mais, ajoutera-t-elle, « étant donné les habitudes de mon vaurien préféré, j’ai trouvé que cela nous irait bien ! »
Maman Paula
Et c’est tout en s’interrompant de temps en temps pour répondre aux demandes des clients, que celle qui se présenta sous le nom de « Maman Paula » expliqua qu’elle avait, elle aussi, celui qu’elle appelait son « vaurien » A qui la fessée régulière et sévère était « in-dis-pen-sa-ble » indiqua-t-elle tout de go en séparant bien les syllabes. Et, en veine de confidences, elle raconta à la Maîtresse l’histoire de sa relation avec ce vaurien. A sa demande, celui-ci vint s’occuper du stand, et Maman Paula entraîna la Maîtresse vers le local où étaient stockées les bouteilles, laissant la Garnement avec son vaurien.
Il n’avait pas toujours été dans ce rôle vis à vis d’elle. A la vérité, quand ils s’étaient rencontrés, celui qui était aujourd’hui son « vaurien » était « de l’autre côté du manche » précisa-t-elle. Et quand, un peu sottement, la Maîtresse demanda « de quel manche ? » l’autre répondit dans un éclat de rire « celui du ma’tinet, bien sû’ » En effet, cet instrument avait d’abord servi « sur mon popotin » avoua-t-elle en faisant remarquer, toujours en riant de bon cœur « et vous pouvez constater qu’il y de la place pour ce gen’e de chose, hein ! » Il est vrai, la Maîtresse le constatait de visu, que le postérieur de la dame était plus que confortable. Un popotin épanoui, un cul large, des fesses joufflues, qui, confia-t-elle sans gêne, avait amené un homme à lui dire que c’était « un cul fait pour le martinet » Et celui qui était alors ce « Monsieur » de la matrone maniait la chose avec dextérité. Il aimait être obéi, et les punitions corporelles étaient entrées chez eux presque comme une évidence. Et Maman Paula convenait qu’elle en avait en quelque sorte besoin. Son franc parler, son verbe souvent haut, mais aussi, une certaine langueur qui l’amenait souvent à traînasser plus qu’il n’était raisonnable, rendait nécessaire qu’elle fut parfois « ‘ecad’ée » Et puis, les châtiments corporels faisaient, dit-elle, partie de sa culture. Aussi n’avait-elle pas été plus étonnée que cela quand elle avait reçue sa première fessée de femme adulte. Il est vrai qu’il s’était passé fort peu de temps entre celle-ci et la dernière qu’elle ait reçue en tant que jeune fille. Mais elle ne cachait pas qu’il lui avait fallu peu de temps pour constater que si les fessées maternelles, reçues jusque fort tard dans son adolescence, contribuaient à « me ‘emet’e pa’fois su’ l’bon chemin » celles que lui assénait ce « Monsieur » étaient tout aussi douloureuses, tout aussi nécessaires, mais avaient aussi, selon ses termes « d’aut’es conséquences qui font qu’on ne les évite pas toujou’. Et même au contraire ! Vous m’comp »enez, hein, j’suis sû’ ! » La Maîtresse, que ces propos émoustillaient, et voulant que son interlocutrice aille au bout se ses confidences, feignit de ne pas comprendre « Comment cela, ne pas les éviter ? » Interrogea-t-elle hypocritement. Mais la matrone ne fut pas dupe. Pourtant, elle entra dans le jeu de la Maîtresse : « Hou ! mais c’est qu’elle veut jouer les innocentes la p’tit dame ! Mais c’est pas beau du tout de s’moquer des gens comme ça ! Comme aurait dit en son temps l’Monsieur dont j’vous parle : « si tu veux rire, moi je vais faire rire tes fesses ! » Elle poursuivit en affirmant haut et clair qu’elle était certaine que la Maîtresse avait fort bien compris, et qu’il ne faisait à ses yeux aucun doute qu’elle aussi ait été « d’laut’e côté du manche » Et, ne voulant finalement pas la mettre mal à l’aise, elle la rassura en disant qu’après tout « on était entre femmes, non ? » et surtout qu’il n’y avait « aucune honte à avouer qu’une bonne fessée, ça ‘emue les sangs, et ça fait pas seulement mouiller les yeux, que ce soit nos fesses ou celles des vau’iens qui la ‘eçoivent » Une fois les choses mises au point, elle poursuivit le récit de ses découvertes en la matière..
Echanges de bon procédés
Ainsi, elle ne cacha pas que, bien que les fessées qu’elle recevait alors étaient motivées par ses comportements, et avaient donc bien un but disciplinaire, elle y avait vite trouvé en quelque sorte des effets collatéraux.
. Certes, elles étaient douloureuses pour son fondement, le Monsieur n’y allant pas de main morte et utilisant parfois divers ustensiles pour suppléer à sa dextre. Très vite, il avait fait l’acquisition d’un martinet avec lequel il lui fustigeait les fesses mais aussi les cuisses et les mollets. Ainsi, disait-elle, quand il avait décidé de la punir, elle était souvent contrainte à se déplacer dans la maison au gré des coups de martinet dont il lui cinglait les jambes jusqu’à ce qu’elle soit arrivée au lieu où il avait décidé que la « vraie » punition commencerait. Evoluer ainsi « à coups de martinet » la mettait aussi en quelque sorte en condition pour recevoir la « vraie » fessée. Elle s’efforçait de marcher vite et d’anticiper les choix du Monsieur, mais elle ne parvenait jamais à éviter que les lanières ne viennent lui mordre cruellement les mollets ou l’arrière des cuisses. Et si elle tentait maladroitement de les protéger de ses mains, ce sont celles-ci qui faisaient les frais des lanières maniées avec talent par son tourmenteur. Menacée, flagellée, elle perdait la notion du temps comme celle de l’espace. Elle errait, avançait, reculait, changeait de direction, comme un pauvre animal traqué par la meute. Ainsi, quand ce qu’il considérait comme la vraie épreuve pouvait  commencer, elle était déjà en nage, stressée, hébétée, et les jambes striées des marques du martinet. Il lui fallait alors elle-même relever sa robe, puis de pencher pour mettre, selon les termes du Monsieur « son cul en majesté », en écartant assez les jambes pour que ce pervers puisse se régaler de la vue de son abricot charnu et de sa raie fessière qu’il lui ordonnait même parfois d’élargir de ses mains pour qu’il découvre le petit trou. Elle prenait alors une volée qui la faisait piailler et sautiller sur place, avec, bien sûr, l’interdiction absolue d’interposer ses mains pour protéger son cul. Celui-ci subissait une fouettée cruelle. Mais celle-ci était paradoxalement presque un soulagement après l’épreuve précédente. Au moins, les coups étaient ils prévisibles, distribués sur son large postérieur et ses cuisses imposantes.
Mais, quelque soit le motif de la punition, elle n’était pas dupe et elle avait vite compris que la lui flanquer était aussi pour lui un moment de plaisir sensuel. Non qu’elle le crût sadique au vrai sens du terme, mais elle savait que voir ses fesses s’agiter ainsi, rougir, se strier, redonnait force et vigueur à sa virilité. En effet, révéla-t-elle, il arrivait que «le zizi du Monsieur soit un peu mollasson» et qu’il soit parfois un peu paresseux quant à l’accomplissement de son devoir conjugal. Alors qu’après lui avoir flanqué une volée, « le p’tit soldat s’mettait tout de suite au ga’de à vous » Aussi douloureuse que fussent les raclées, elles faisaient bander son Monsieur comme un cerf, et elle ne cachait pas qu’elle en était à la fois fière et bénéficiaire. Bien sûr, elle avait le cul en feu après ces raclées, mais aussi le feu au cul. Une fois que celui-ci avait reçu sa ration de claques sonores ou de cinglées mordantes, une fois qu’il avait été porté au rouge le plus vif, une fois qu’il avait été porté à haute température, le Monsieur lui rendait hommage de belle manière. Bien souvent sans même lui laisser le temps de se redresser après la fessée. Il la prenait alors par l’arrière, debout tous les deux, la défonçant à grands coups de reins. La concomitance du plaisir foudroyant de ce sexe dur et gonflé qui la pénétrait comme une épée, l’emplissant jusqu’à sembler vouloir l’écarteler, et de la douleur ravivée par le ventre qui claquait sur le cul déjà mis à vif au rythme de ses mouvements du bassin faisait une sorte de cocktail épicé, d’union des contraires, qui la menait parfois à l’orgasme avant même qu’il n’ait lui-même jouit. Il lui arrivait d’ailleurs de choisir d’éjaculer après s’être retiré, couvrant alors les fesses rougies de se crème onctueuse et tiède. A moins que la queue encore bandée ne sorte de la chatte que pour se frayer un chemin vers l’autre entrée, prouvant ainsi ce qu’il considérait comme un adage selon lequel la fessée constitue une excellente introduction à la sodomie. Il ne taisait du reste pas son plaisir, commentant sans vergogne ce qu’il lui faisait subir par des propos pour le moins explicites : « Putain, que c’est bon de t’enculer ! Oh qu’il est chaud ton cul ! » Ou faisant mine de l’interroger : « Tu la sens bien, là ? » Comme si elle avait pu ignorer la barre d’acier qui lui pénétrait le trou du cul. Ou se réjouissant par des gémissements expressifs et des commentaires qui l’étaient tout autant : « Oui ! je t’encule à fond, c’est bon ! Je vais te défoncer la rondelle ! » Comme si elle avait pu ne pas se rendre compte de ce qu’il était en train de faire. …
Bien sûr, ces confidences étonnaient la Maîtresse, mais sans pour autant qu’elle en soit choquée, tant elles étaient faites avec franchise et naturel.  Maman Paula se justifia du reste avec la même simplicité : «Enco’ une fois, m’mame, on est entre femmes. Et on est toutes faites pa’eil, j’pense bien. Et quand j’vous ai vue, tout à l’heure à l’œuv’e j’ai bien comp’is que vous étiez de celles qui peuvent compr’endre ces choses.
Ce n’était pas une question, et la Maîtresse n’y apporta donc pas de réponse. Les confidences qu’elle entendait ne la laissaient pas indifférente. Bien sûr, elle n’était pas un perdreau de l’année, et elle n’ignorait pas que la fessée faisait partie de l’univers sensuel de femmes comme d’hommes. Depuis son adolescence, elle avait lu maints témoignages, que ce soit de donneurs, de donneuses ou de celles et ceux qui recevaient ces marques d’amour. Mais jamais elle n’avait eu l’occasion d’entendre aussi directement un témoignage aussi décomplexé. Il n’y avait pourtant pas une once d’exhibitionnisme ou de vulgarité dans les propos de Maman Paula, mais seulement l’expression sans fard d’une expérience. Ainsi elle exprimait avec franchise et même une sorte de sérénité comment les fessées qu’elle racontait lui mettaient, selon son expression qui fit sourire la Maîtresse « le cul à vif, mais aussi le feu au cul » 
Combien la seule annonce d’une raclée, faisait naître en elle ce curieux cocktail de crainte et d’excitation. Elle savait qu’il tenait toujours ses promesses et que son derrière serait mis à rude épreuve quand il lui annonçait à l’avance « ce soir tes fesses vont être à la fête, tu peux me croire »
Pendant les heures qui précédaient la séance, les images de fesses rougies, de mains claquantes, de lanières tourbillonnantes défilaient dans sa tête. Elle ressentait une sorte de creux à l’estomac tandis qu’elle sentait son intimité s’humecter. A tel point qu’il lui fallait changer de slip avant le retour de son tendre bourreau, de peur que la découverte d’une tâche d’humidité sur sa culotte ne justifie à ses yeux une sanction supplémentaire. Et comme, soucieuse de se présenter aussi nette que possible  devant lui, elle jugeait nécessaire de prendre une douche avant qu’il n’arrive, elle ne résistait jamais à l’envie de porter la main à son antre en chaleur. Il suffisait alors qu’elle effleure la corole de son sexe moite pour qu’un frisson de plaisir parcours son corps. Ses doigts se crispaient sur les lèvres entrouvertes, se glissaient dans la caverne accueillante, pénétraient au plus intime d’elle-même. Elle sentait son corps s’ouvrir comme un fruit mûr, que ses doigts pénétraient devant et derrière. Elle retardait autant qu’elle le pouvait le moment d’enfin poser la pulpe d’un doigt sur le petit bouton, déclenchant l’orgasme libérateur.
En effet, Maman Paula ne cachait pas que la seule perspective d’une raclée l’amenait à la jouissance. Pourtant elle ne cherchait pas celle-ci dans la douleur. Presque au contraire, elle affirmait être « plutôt douillette » et en tous cas absolument pas masochiste. Or, et en le répétant elle ne faisait rien découvrir à la Maîtresse, les fessées qu’elle recevait lui faisaient mal, très mal même. Assez mal pour qu’elle les craigne vraiment. Quand le moment fatidique approchait, elle était plus qu’anxieuse, parfois à la limite de la panique. Son cœur battait la chamade, la sueur lui coulait dans le dos, son ventre se nouait. Et elle avait vite compris que pour les différents « Messieurs » qui s’étaient succédé dans sa vie, cette peur, cette inquiétude, cette anticipation de la souffrance, faisaient partie intégrante des punitions. Car, pour elle, les fessées en étaient toujours. La fessée n’avait jamais été pour elle un simple préliminaire amoureux un peu plus appuyé. Ni même un jeu de rôle. Elle ne jouait pas à la petite fille punie, elle l’était vraiment. Même si les motifs des fessées pouvaient être des prétextes, elles étaient toujours de vraies punitions pour de vraies raisons. Et, elle le remarquait avec un sourire contraint, en la matière certains de ces « Messieurs » avaient beaucoup d’imagination.  Punie pour ne pas s’être comportée comme ils estimaient qu’elle aurait dû. Pour une réplique pas assez respectueuse. Pour une tenue vestimentaire trop osée, pas assez décente, ou au contraire trop stricte. Il était arrivé ainsi à l’un d’eux de a punir un jour au motif qu’elle s’était habillée « comme une traînée » et, le lendemain, pour avoir caché ses attraits à son homme. Ainsi, avec celui-là, il lui était souvent impossible de prévoir ce qui justifierait, à ses yeux, une punition. La plaçant dans une incertitude permanente. Constamment exposée à une sanction dont le motif restait imprévisible.  A tel point que l’annonce de la punition lui apparaissait parfois presque comme une délivrance.
Comme elle l’expliquait à la Maîtresse, qui n’en perdait pas une miette, Maman Paula avait fini par développer une sorte de cinquième sens qui l’amenait à savoir que la fessée allait tomber peut-être avant même que ce « Monsieur » (pas celui qui l’avait initiée, mais celui qu’elle qualifiait, avec plus de nostalgie et de tendresse que de ressentiment « le plus expert, et le plus pervers ») l’ait réellement décidée. Quand elle décelait dans son regard cette petite flamme qui annonçait son envie de s’occuper de ses fesses, elle était tellement troublée et angoissée qu’elle multipliait les bévues, comme si son inconscient l’amenait à fournir elle-même les raisons de sa prochaine punition. Ses mains tremblaient, l’amenant à lâcher inopinément des objets qui se fracassaient au sol, l’idée obsédante de la fessée qu’elle sentait s’approcher la faisait bafouiller, tant et si bien que même si le « Monsieur » n’en avait pas eu l’intention, elle lui donnait, à son corps défendant, toutes les raisons qu’il estimerait valables pour le passage à l’acte.
Parfois, la fessée était immédiate. C’était ce qu’il appelait lui-même « une fessée impromptue » En en tour de main, Maman Paula se retrouvait penchée par-dessus la cuisse du Monsieur, qui posait le pied sur une chaise. La jupe ou la robe (le pantalon lui était interdit et jamais elle ne se serait risquée à enfreindre cette interdiction) était alors prestement troussée, et la culotte immédiatement baissée, presque arrachée. Comme le disait Maman Paula avec son accent savoureux « je me ‘etrouvait cul nu en moins de temps qu’i n’en faut pou’ l’di‘e » Les fesses dénudées recevaient alors une avalanche de claques sonores, flanquées à la volée, sans la moindre préparation. Une averse drue, brutale, qui portait en quelques minutes le derrière au rouge vif. Le Monsieur ne prenait souvent même pas la peine d’annoncer la raison de sa décision. Elle avait ainsi parfois reçue sa raclée impromptue sans comprendre ce qui la motivait. Mais elle savait que, plus tard, elle aurait pourtant à exprimer elle-même les raisons de cette fessée. Avec le risque, si elle s’en montrait incapable, d’un supplément de claques – ou pire – lors de la prochaine séance. Ces fessées inopinées étaient, en effet, toujours suivies, quand le Monsieur le déciderait, d’une fessée plus élaborée. Dans l’immédiat, quand il estimait la séance suffisante, il l’autorisait à se relever, mais elle savait qu’il était exclu qu’elle remette son slip, quelles que soient ses activités suivantes. Même si elle avait à sortir, ce serait le cul nu. La règle était en effet intangible : «après la fessée, c’est cul nu jusqu’au lendemain » Elle se contentait donc de faire retomber sa robe, non sans avoir auparavant remercié le Monsieur, autre règle impérative, avant de vaquer à ses occupations. Sauf dans les cas, et Maman Paula avait un sourire coquin en se remémorant ceux-ci, où le Monsieur avait le temps de s’accorder une petite récompense, qui en était une aussi pour celle qu’il venait de fesser. Et c’est alors sur le champ, et là où ils se trouvaient, que celle-ci était invitée à rester « en position », c’est-à-dire penchée en avant, prenant appui de ses mains sur une chaise ou sur une marche de l’escalier, pour ce que le Monsieur appelait avec humour « le dessert » Maman Paula pouvait alors constater que la virilité du Monsieur était à son paroxysme. Il la prenait en levrette, à la hussarde. Quelques coups de reins puissants, le claquement du ventre du Monsieur sur son fondement échauffé, un ahanement un peu guttural, et enfin l’explosion du plaisir pour les deux partenaires. Et c’est avec la même franchise et la même absence de scrupules de bienséance que Maman Paula commentait : « Y’a peut êt’e rien de mieux que d’êt’e ainsi p’rise le cul enco’e tout chaud » Surtout que cette chaleur et cette couleur cramoisie amenait souvent le dard du Monsieur à remonter un peu plus haut pour pénétrer sans autre forme de procès le petit trou si accueillant. Maman Paula, décidement en verve, ne niait pas que se faire ainsi « défoncer la ‘ondelle » était une conclusion fort agréable.
C’est cette contradiction, ou plutôt cette juxtaposition de la douleur et du plaisir le plus vif qui constituait, la Maîtresse le comprenait fort bien, l’alchimie de la fessée. Qui se renouvelait aussi quand elle était programmée. Quand, dès le matin, Maman Paula savait qu’elle la recevrait le soir. Quand les différents Messieurs organisaient ces séances au gré de leurs envies et de leur perversité. Avec, souvent, un rituel à la fois immuable et pourtant chaque fois renouvelé. Les uns voulaient que la « victime » attende son fesseur, déjà en tenue et en position. Prolongeant ainsi cette attente à la fois insupportable et tellement excitante. Provoquant en même temps la chair de poule et des tremblements presque irrépressibles, et une excitation sensuelle exacerbée. Elle sentait la sueur perler à ses tempes et au creux de ses reins, mais aussi son sexe se gonfler de sève qui coulait en haut de ses cuisses. D’autres, au contraire, voulaient qu’elle se présente sur le lieu de son supplice, parfois qu’elle énonce elle-même les motifs de sa punition, voire qu’elle la demande explicitement. C’était alors une épreuve supplémentaire que de devoir articuler distinctement « j’ai mérité une fessée, Monsieur, je vous implore de me punir sévèrement » Parfois, il lui était aussi imposé d’amener l’instrument qui allait lui flageller la peau. De présenter le martinet, ou la strappe de cuir. Si certains tenaient à procéder eux-mêmes a troussage et au déculottage, d’autres aimaient qu’elle dénude elle-même ce qui allait être frappé.
Allongée au travers des genoux du Monsieur, comme une petite fille, penchée par-dessus le dossier d’un fauteuil, les mains posées sur le mur, ou sur les genoux, debout, à genoux … Maman Paula avait expérimenté moult positions pour être fessée. Elle avait aussi connu une large gamme d’instruments. Les uns acquis tout spécialement pour ses fesses, des martinets, des cannes, des baguettes de noisetier, des ceintures. D’autres détournés perversement de leur usage originel. Des règles, des cuillères de bois, des tapettes à mouche … en la matière, l’imagination des Messieurs était sans limite.

« Où la Maîtresse change de position »
Mais, pour Maman Paula, « la fessée, c’est pas seulement le panpan cucul » La Maîtresse le savait bien, la fessée ne peut se résumer à donner – ou recevoir – des claques sur le cul. La fessée c’est un univers, une forme élaborée de relation. C’est aussi l’acceptation de la punition, quelle qu’elle soit. Une raclée, bien sûr. Mais aussi l’humiliant séjour « au coin », presque toujours les fesses nues et rouges, les mains sur la tête. Avec la menace d’une nouvelle fessée si elle ne parvenait pas à rester   immobile ou, pire, si elle osait se frotter les fesses. Etre une femme fessée, c’est aussi être une femme punie. Et en ce domaine aussi, les Messieurs qu’avait connus Maman Paula avaient eu beaucoup d’imagination et d’initiatives. Elle avait ainsi connu les longues stations au coin, mais aussi à genoux, mains que la tête ou dans le dos. Ou les humiliantes punitions infantilisantes.  De la classique et régressive « la fessée et au lit » qui la privait du fameux « dessert » jusqu’à ce que le Monsieur en décide autrement, aux lignes  copier ou diverses privations. Voire même à l’interdiction de jouir, peut-être la plus difficile à supporter pour elle. Plus même que les terribles pinces que l’un d’eux installait sur ses tétons et même sur les lèvres de son sexe et sur le petit bouton.
Les allusions à ces pratiques qui, aux yeux de la Maîtresse, relevaient plus de fantasmes de « S.M. » que de la fessée telle qu’elle la concevait, lui ouvraient les yeux sur un monde qui à la fois l’inquiétait – voire la révulsait- et la troublait. Le récit des fessées reçues par Maman Paula correspondait à des pratiques qu’elle connaissait et partageait. Elle comprenait donc bien ces concomitances entre sévérité et vraie tendresse, entre douleur et plaisir, entre peur et envie.  Elle savait, d’expérience, que les mêmes pratiques claquantes sur le verso d’un – ou d’une – individu pouvaient causer une vraie souffrance, amener à des cris de douleur et même à de vraies larmes, et être, en même temps, porteuses de sensualité. Elle comprenait donc bien que celui – ou celle – qui recevait de telles raclées pouvait tout à la fois vouloir à toute force que la punition cesse … et qu’elle se poursuive. Comme celui qui la donne peut ne vouloir que du bien à celui – ou celle là encore – qui la reçoit, et pourtant la poursuivre jusqu’à l’extrême limite de sa tolérance à la douleur. Elle avait compris depuis longtemps que douleur et plaisir étaient les deux faces d’une même médaille, que la fessée, telle qu’elle la concevait, était une sorte de Janus, pour les deux protagonistes. Et qu’on ne peut bien fesser, et plus largement donc bien punir, que celui ou celle qu’on aime ; comme on ne peut être bien puni que par un être aimé.
Mais ce que Maman Paula disait si franchement avoir subi sortait de l’univers de la fessée punition. Causant, chez la Maîtresse à la fois une sorte d’horreur – sinon de répulsion – et une sorte d’intérêt et de curiosité. Une part d’elle-même, peut-être la partie rationnelle ou raisonnable, s’offusquait que l’on puisse ainsi traiter un être humain. Elle avait du mal à admettre qu’une femme comme celle qui s’épanchait ainsi puisse accepter d’être traitée de cette manière, et qu’un homme normalement  constitué puisse faire subir de tels traitements à sa partenaire. Etre fessée, donner la fessée, même sévère, oui, bien sûr, cela lui apparaissait comme presque banal. Assortir ces fessées de punitions tout aussi infantilisantes et régressives, la mise au coin, les mains sur la tête, l’obligation de rester fesses nues, l’humiliation même d’être grondé, sermonné, les lignes à copier, tout cela restait dans le monde qu’elle connaissait. Mais l’introduction d’instruments aussi contondants que la « can            ne » dont elle savait, pour avoir visité certains sites sur Internet, les dégâts qu’elle peut causer à un postérieur ; et plus encore les mauvais traitements appliqués aux seins, cela relevait pour elle, de tout autre chose. Elle suivait son interlocutrice quand elle affirmait que la fessée ne pouvait être « que panpan cucul ». Mais, en même temps, pour elle, ce « cucu », ce cul, ce derrière, ce popotin, les fesses, restaient l’essence même de la fessée, quoiqu’elle sache bien que les cuisses puissent être elles aussi concernées. Il en était tout autrement pour les seins de femmes, et pour leur foufoune. Leurs relations au plaisir des sens, comme à la maternité peut-être, ne les incluaient pas dans le même univers fantasmatique.
Et pourtant, Maman Paula lui avait révélé comment un de ses Messieurs lui imposait de supporter des pinces sur les tétons, parfois la torsion douloureuse de ceux-ci, ou leur flagellation au martinet, et aussi la pose de ces pinces impitoyables sur cette partie si sensible de son individu, sur les lèvres de son sexe et même sur le clitoris, cet acmé du plaisir féminin. Et la Maîtresse n’avait pas tenté de la faire taire, n’avait pas exprimé son indignation. Horrifiée, oui, certainement, mais en même temps tellement avide que Maman Paula poursuive, aille plus loin, soit plus explicite. La Maîtresse entendait, mais aussi ressentait, dans son corps.
Dès le début du récit des fessées, la Maîtresse avait ressenti cette crispation si caractéristique au plus secret d’elle-même. Plus les détails étaient crus, plus son intimité s’humidifiait. Elle mouillait sa petite culotte, qu’elle sentait coller contre son sexe, imbibée de son suc. Quand les propos avaient abordé avec tant d’impudeur les moments sensuels et explicitement sexuels, les pénétrations d’après fessée, la jouissance qui succédait à la douleur, le sexe de la Maîtresse s’était mis à palpiter, à frémir. Sa respiration s’était accélérée, son cœur s’était emballé. Elle tentait de faire bonne figure, mais, malgré elle, son visage se crispait lui aussi, ses lèvres s’entrouvraient, ses yeux s’écarquillaient. Et quand maman Paula exprima si franchement son plaisir quand elle subissait la sodomie, la Maîtresse avait physiquement ressenti comme un coup de couteau dans son petit trou. Ses jambes en avaient vacillé, à tel point qu’elle avait dû s’appuyer sur la table pour garder bonne contenance. Les propos de Maman Paula étaient si explicites, que la Maîtresse avait le sentiment de sentir réellement une bite gonflée la pénétrer, la défoncer. De même, et malgré son effroi, quand elle avait expliqué comment ses seins avaient été maltraités, ceux de la Maîtresse s’étaient durcis. Elle sentait les pointes darder et frotter contre son petit haut.
Peut-être est-ce le renflement causé par ces tétons érigés qui attira l’œil de maman Paula. Ou bien devina-t-elle l’émoi de la Maîtresse par l’éclat de son regard et la rougeur subite de ses joues ? En tous cas, elle ne fut pas dupe de l’effet provoqué par ses propos chez son interlocutrice. Et, avec sa spontanéité  habituelle,  elle l’apostropha :
                « Eh ben, ma belle, on di’ait qu’ça vous émoustille toutes ces histoi’es, pas v’ai ? »
Interloquée, et gênée que son trouble ait été décelé, la Maîtresse bafouilla lamentablement :
                « Euh …ben ..non …mais …enfin … »
Ce qui, une nouvelle fois, provoqua un éclat de rire sonore chez Maman Paula qui la rassura benoitement :
                « Mais cessez donc de vous met’e ma’tel en tête !Enco’e une fois, on est ent’e nous voyons. Ya c’est no’mal qu’ça vous travaille le minou ! »
Et comme la Maîtresse restait rougissante et muette elle poursuivit :
                « Ma pa’ole, v’la qu’vous êtes aussi ‘ouge d’la figu’e que jl’étais des fesses dans ces moments là ! Y a pas d’honte, enfin. Et pis, vous savez, mois aussi, ça m’chatouille la quequette d’vous ‘aconter tout ça ! »
Et, sans autre forme de procès, elle enlaça la Maîtresse, la pressant contre sa volumineuse poitrine, et plaqua ses mains ouvertes sur son derrière en gloussant :
                « Vl’a un p’tit popotin qui aurait bien besoin d’un bonne volée pour s’calmer, pas v’ai ? »
La Maîtresse, qui disparaissait à moitié dans les rondeurs opulentes de Maman Paula resta encore interdite et silencieuse. Alors, sans préavis, les deux mains de la grosse dame se détachèrent des fesses pour immédiatement s’y abattre. La Maîtresse se cabra, mais les bras vigoureux et puissants la maintenaient collée contre Maman Paula qui murmura à son oreille :
                « Quand j’pose une question, j’aime bien qu’on ‘éponde, jeune dame ! »
Cette fois, la Maîtresse abandonna toute tentative de résistance. Elle était blottie entre les bras de la matrone, qui venait de lui claquer fortement le fondement et de l’appeler « jeune dame », ce qui, même si Maman Paula ne pouvait le savoir, lui rappelait des souvenirs déjà lointains.  C’est en effet ainsi que l’interpellait naguère celui qui, le premier, lui avait fait connaître, dans sa jeunesse, les affres de la discipline et de l’obéissance. Un homme plus âgé qu’elle, galant et tendre, par ailleurs, quand il se transformait en « Monsieur » Dans la vie ordinaire, ce parfait gentleman et elle s’appelaient par leurs prénoms et se tutoyaient. Mais elle avait vite appris, autre souvenir qu’avaient ravivés les propos de Maman Paula, que quand il se mettait à utiliser les termes de « jeune dame » à son égard, il exigeait qu’elle utilise celui de « Monsieur » au sien.  Et voilà que, spontanément, Maman Paula utilisait le même vocable en la grondant ! En un instant, la Maîtresse était revenu plus de dix ans en arrière, quand elle était cette « jeune dame » punie par ce « Monsieur » Elle n’était plus en état de réfléchir, de juger. Elle enfoui la tête entre les seins moelleux de la dame et murmura, d’une voix timide :
                « Oui, Madame »
Celle-ci comprit que la Maîtresse avait rompu les digues. Elle poussa immédiatement son avantage :
                « Alors, jeune dame, de quoi il a besoin, ce petit cul ? »
De la même voix étranglée, la Maîtresse répondit humblement :
                « D’une fessée …Madame »
                « Ben voilà, c’est dit. Tu vois que ce n’était pas aussi difficile ! Et comment on ‘eçoit la fessée, jeune dame ? »
                « …dé …déculottée, Madame »
                « Eh oui, déculottée, le cul nu, la lune à l’air … je vois que tu connais les bonnes maniè’es… »
La réponse de la Maîtresse indiquait qu’elle avait non seulement déjà compris qu’elle allait être fessée, mais surtout qu’elle l’avait accepté. Elle ne tenta ni d’argumenter, ni de dissuader Maman Paula. Curieusement, la voix de celle-ci se fit presque douce :
                « C’est bien, viens ici, jeune dame … »
Dit-elle avec un geste d’invitation. Comme la Maîtresse, tétanisée, restait immobile, les bras ballants, Maman Paula reprit, sans élever la voix, mais en désignant cette fois ses cuisses amples du doigt :
                « Allons, tu sais bien que c’est inévitable … »
La Maîtresse tressaillit comme si elle se réveillait, et la tête basse, sans croiser le regard de Maman Paula, elle s’approcha de celle-ci. Et, d’un mouvement étrangement naturel, elle s’allongea au travers des genoux, prenant d’elle-même cette position si classique de la fille fessée.
La matrone esquissa un sourire de satisfaction et plaça sa main gauche au ceux des reins de la Maîtresse, qui, là encore comme si elle avait anticipé ses gestes et ses postures, saisit les pieds de la chaise à pleine mains, alors que ses pieds ne touchaient plus terre. Dans le mouvement, sa robe était un peu remontée, révélant une partie des cuisses. Non seulement Maman Paula ne releva pas plus haut le vêtement, mais au contraire elle la tira sur les jambes, les recouvrant mais aussi faisant se tendre le tissu sur la rondeur des fesses. Sa main droite s’y posa, les flatta d’un geste presque protecteur, puis se releva. Comme si elle avait décidé de respecter toutes les étapes d’une fessée de démonstration, elle commença la fessée par-dessus le vêtement. Sa large main s’abattit sur la fesse droite. Le corps de la Maîtresse se raidit, mais elle ne fit rien pour changer de position. Maman Paula  laissa le temps à l’impact de la claque de se diffuser, de s’étaler, avant d’abattre la main sur l’autre fesse. Nouveau temps de latence, puis la série continua, toujours au même rythme. Une douzaine de claques bien appliquées, avant que la Maîtresse ne sente sa robe être retroussée. Docilement, sans que Maman Paula n’ait eu à la solliciter, comme si encore une fois le mouvement était naturel, la Maîtresse souleva légèrement le bassin pour faciliter la chose. Permettant ainsi à Maman Paula de dégager le derrière, moulé dans une culotte gris perle. Par-dessus laquelle la fessée se poursuivit. Mais cette fois les claques se succédèrent plus rapidement, et s’égarèrent à plusieurs reprises sur la partie du derrière que ne recouvrait pas le slip, et même sur le haut des cuisses. Les jambes se mirent  s’agiter, battant l’air, tandis que la Maîtresse laissait échapper quelques grognements sourds.
Et le moment fatidique arriva. Une nouvelle fois, la main vigoureuse de Maman Paula cessa de frapper le popotin. Deux doigts se glissèrent sous l’élastique de la culotte. Cette fois, la Maîtresse ébaucha un mouvement de refus. Elle tenta d’interposer une main pour retenir le slip, l’autre restant accrochée au pied de la chaise pour maintenir l’équilibre. Sans violence, mais fermement, Maman Paula arrêta la main, la bloquant dans le dos de la Maîtresse tout en susurrant :
                « Non non … tu sais bien que c’est inévitable, jeune dame … »
Et la culotte descendit jusqu’au pli des genoux, entravant ainsi les jambes, mais surtout révélant les fesses nues. La Maîtresse était cul nu, déculottée. Avant même que la fessée ne reprit, elle éclata en sanglots brefs. Ils n’étaient pas vraiment provoqués par la douleur, encore très supportable. Mais ils témoignaient surtout de son émotion. Elle retrouvait subitement ce ressenti inoubliable du déculottage. De la mise à l’air. Montrer ses fesses, faire voir son cul, avoir la lune mise à l’air. Elle retrouvait ce sentiment de honte, d’humiliation, mais aussi de trouble. D’exhibitionnisme imposé, mais d’exhibitionnisme quand même. Perversité ou forme de tendresse, voire d’admiration, Maman Paula resta quelques instants  à contempler ce derrière certes menu au regard du sien, mais étonnamment plus rond qu’elle n’aurait pu le supposer quand il était caché.
Cette mise à l’air, c’était vraiment, pour la Maîtresse, le retour au passé. Elle ressentait la même honte, et la même fierté, que jadis. Elle redevenait la petite fille, l’adolescente, la gamine, mais aussi la maîtresse – sans majuscule cette fois – l’amante, l’aimée. Celle qu’on fesse parce qu’on l’aime, et qu’on aime d’autant plus qu’on la fesse. Et fessée, elle le fut, et comment. Les claques reçues par-dessus la robe puis la culotte n’étaient que des esquisses, des préalables, des brouillons. Ce n’est qu’une fois le cul nu que la fessée, la vraie fessée, commença. Des frappes lourdes, appuyées. Bruyantes, douloureuses. Les fesses ballottaient, s’agitaient, se crispaient, puis se relâchaient. Les jambes s’agitaient plus frénétiquement, s’ouvraient, s’écartaient, laissant voir l’abricot charnu, et aussi le divin petit trou. Mais la Maîtresse était déjà bien au-delà de la pudeur. Elle ne se souciait guère que Maman Paula puisse aussi percevoir les traces brillantes de la mouille qui sourdait de son intimité. Oui, tout en souffrant, et en souffrant vraiment, tout en geignant, tout en continuant à sangloter, le visage couvert de vraies larmes, la Maîtresse mouillait ! Elle retrouvait ce mélange si particulier de la douleur et du plaisir. La vague de celui-ci, née au creux de son ventre, s’enfla, gonfla, emplit ses entrailles, et explosa.
La Maîtresse, le corps agité de soubresauts, glissa en bas de genoux de Maman Paula, qui desserra son étreinte. Elle tomba à genoux, la tête posée sur les cuisses de celle qui venait de la fesser d’importance et souffla, la voix rauque :
                « Merci, Madame »
La fessée qu’avait reçue la Maîtresse avait été une vraie fessée, claquante, douloureuse. Les grandes mains de Maman Paula n’y étaient pas allées « de main morte », c’est le cas de le dire. Le popotin de la Maîtresse en était sorti endolori, brûlant comme de la braise, et rouge comme un coquelicot au printemps. Et comme ces fesses avaient été dispensées – ou privées – de fessées depuis bien longtemps, elles n’en avaient plus l’expérience, et leur seuil de tolérance en était fortement réduit. C’est pourquoi, bien que la fessée n’ait été que manuelle, la victime avait très vite atteint ce « point de non retour », celui du lâcher prise. Ce moment où celui – en l’occurrence celle – qui reçoit la fessée cesse de résister, de se contrôler. Celui où le derrière arrête de se contracter dans le vain espoir d’atténuer les impacts, mais, au contraire, se relâche, devient pâte molle, comme celle que le boulanger pétrit à pleines mains. Celui où les fesses valsent de droite à gauche, de bas en haut, comme un frêle esquif sur les vagues. Où toute retenue, toute pudeur, toute fierté sont abandonnées, oubliées.  Où la victime n’a cure que cet abandon laisse voir son intimité, la moule irisée des marques de son émoi, et même – et peut-être surtout – le petit trou secret, cet anneau fripé qui baille indécemment. C’est aussi le moment où la Maîtresse avait cessé de tenter d’étouffer ses geignements, et ses sanglots. Et ces cris, les « aille ! », les « ouille ! »  les « houlala ! » mais aussi les « nooon ! » les « stoop ! » et les « assez !, ça fait trop mal Madame … » n’avaient qu’incité Maman Paula a frapper plus fort, plus vite. En experte confirmée, elle savait qu’il aurait été plus maltraitant encore de cesser la fessée à ce moment crucial. Que c’est justement  ce moment qu’il faut accentuer la raclée, claquer à la volée. Accompagner les larmes et les cris, atteindre le sommet, atteindre « l’inatteignable étoile » que chante le grand Jacques. Et la Maîtresse avait atteint cette acmé. Elle avait crié sa douleur. Elle avait sangloté, elle avait laissé les larmes couler librement.
Et ce « merci, Madame » qu’elle avait spontanément prononcé quand la fessée s’était interrompue n’était pas seulement l’application d’une obligation qui lui avait été imposée naguère par d’autres fesseurs. C’était surtout un cri du cœur. Alors qu’elle se lovait contre la poitrine opulente de Maman Paula, elle retrouvait cet état que seul peuvent connaître ceux qui ont été fessés « de main de maître » ; ceux qui ont reçu ces « fessées magistrales » Un état semi-comateux. Une forme supérieur du bien être. Le cul encore douloureux, mais l’esprit et le cœur voguant dans un univers onirique.
Maman Paula avait laissé le temps nécessaire à la récupération. Se contentant de caresser doucement la tête et la nuque de sa victime, en murmurant d’une voix d’une douceur angélique :
                « Là …là …c’est bien, ma belle …pleure…tu es une bonne fille … »
Quand la Maîtresse avait enfin levé les yeux vers celle qui venait de la traiter ainsi, celle-ci y avait lu une expression de sérénité complète, presque de béatitude. Et leur dialogue c’était poursuivi à voix basse, en chuchotant :
                « Tu en avais besoin, hein, ma belle ? »
                « Oui, Madame … »
                « Ca faisait longtemps … ? »
                « Oh oui, Madame… trop longtemps … »
                « Et ça été une belle ‘aclée, hein ? Il est bien ‘ouge, tu sais, ton p’tit cul. Et il est beau comme ça ! Je comp’end que les Messieurs aient eu bien du plaisi’ à te tanner le cul, tu sais. Tu as v’aiment un de’ière à fessée ! »
La Maîtresse avait esquissé un sourire pâle, mais les mots de Maman Paula coulaient pour elle comme du miel. Et celle-ci poursuivit, toujours à voix basse :
                « Tu vois, ma belle, quand on est passé depuis t’op longtemps d’laut côté, il faut pa’fois ‘eveni’ au bon vieux temps … Moi aussi, tu sais, j’en ai besoin parfois. Et c’est pas pa’sque j’moccupe bien d’mon vaurien qu’il me faut pas de temps en temps une bonne b’anlée pour fai’e mieux ci’culer mon sang ! »
Tout en murmurant ainsi, Maman Paula flattait doucement ce qu’elle venait de fustiger. Elle sentait sous la pulpe de ses doigts la peau chaude et grenue des fesses, ravivant la douleur, mais provoquant aussi un frémissement de plaisir.  Ses doigts se glissaient dans le raie fessière, sans que la Maîtresse ne s’en offusque ou fasse quoi que se soit pour l’en empêcher. Au contraire, d’instinct, elle relâchait plus encore les fesses, et son cul s’ouvrait comme un abricot bien mûr. Quand l’index titilla le petit trou, elle poussa un soupir de bonheur. Encouragée, Maman Paula poussa son avantage. Elle écarta les fesses avec deux doigts, pour pouvoir mieux en enfoncer un autre dans ce trou du cul si accueillant. La Maîtresse arqua son corps pour faciliter le mouvement, relevant plus encore les fesses, s’empalant d’elle-même sur ce divin doigt. L’autre main vint alors se glisser de l’autre côté. Pressa la chatte moelleuse comme si elle pressait une orange pour en extraire le jus. Ce jus qui coulait comme une source vive, poissant les doigts de Maman Paula. Tout en la branlant, elle continuait à susurrer, d’une voix devenue plus grave et plus saccadée :
                « Elle est toute mouillée, toute gluante, hein, ma belle ? Tu aimes qu’on te ca’esse le minou, hein, ma petite salope ? »
En toute autre circonstance, le mot eut été, pour la Maîtresse, une injure odieuse, qu’elle n’eut pas supportée. Mais, là, elle le prit comme un compliment, comme une offrande. Elle avait été fessée, elle allait jouir …Elle avait été une petite fille, une vilaine gamine, mais elle était aussi une femme avide de plaisir, avide de jouissance, une salope, au sens noble et honorable du terme. Et quand Maman Paula sentit le corps de la Maîtresse se tendre comme un arc, frémir, trembler, et enfin se raidir alors qu’elle poussait un long gémissement de plaisir, elle aussi sentit la boule de l’orgasme enfler en elle. Sans même qu’elle n’eut à se toucher elle-même, elle jouit en harmonie avec la Maîtresse.
Ce n’était pas – loin de là – la première fois que la Maîtresse recevait une fessée carabinée. Mais c’était la première fois qu’elle lui avait été flanquée par une main féminine. Comme c’était la première fois qu’une femme la faisait jouir. Elle n’en dit rien à Maman Paula, et quand celle-ci, reprenant ses esprits et son vocabulaire cru, s’exclama :
                « Wahou ! ça fait du bien pa’ où qu’ça passe ! »
la Maîtresse se contenta de passer les bras autour du cou de Maman Paula et de déposer un baiser presque chaste sur sa joue. Puis, comme une petite fille, elle demanda d’une voix timide :
                « Je … je peux aller faire pipi, Madame ? »
Le visage de Maman Paula s’illumina d’un sourire radieux. Elle comprenait que la Maîtresse, même si elle venait de jouir bruyamment, restait la gamine qu’on a punie. Elle l’autorisa donc, lui indiquant d’un geste les toilettes. La Maîtresse se leva, et allait remonter sa culotte, mais la voix, redevenue autoritaire, de Maman Paula l’arrêta :
                « Non non … tu sais bien …ap’ès…c’est cul nu …et j’pense que c’est mieux pour tes fesses, ma belle ! »
Obéissante, la Maîtresse ôta donc son slip, et, sur l’invitation par un geste de la main de Maman Paula, elle la lui tendit. L’autre la prit en main, et, sans autre forme de procès, la porta à son nez, la reniflant avec gourmandise. Encore une fois, la Maîtresse n’en fut ni vraiment étonnée, ni le moins du monde choquée. Elle savait pourtant que le sous vêtement était poisseux de sa mouille odorante. Mais elle était bien au-delà des convenances du monde normal. Elle se dirigea donc vers les toilettes, mais, alors qu’elle allait fermer la porte, une nouvelle fois la voix de Maman Paula lui intima :
                « Eh non …jeune dame …on ne se cache pas …c’et la règle ! »
Dans le passé, un de ses Messieurs avait eut la même exigence. Et devoir faire pipi sous son regard à la fois égrillard et amoureux avait été une vraie épreuve pour elle. Elle se souvenait que son retard à s’exécuter lui avait même souvent valu de cuisantes volées de martinet sous le prétexte d’un refus d’obéissance. Cette fois pourtant, elle n’eut pas de mal à se soulager, veillant même, sans que l’obligation ne lui ait été répétée, à le faire les cuisses largement écartées pour que l’autre puisse voir le jet jaillir. Du reste, sans plus de pudeur, et sans explication, Maman Paula lui succéda sans plus se cacher. Nouvelle première pour la Maîtresse, qui ne baissa pas les yeux quand Maman Paula se fut installée à sa place. Elle rit même franchement quand celle-ci, en se relevant, retira elle aussi sa culotte en constatant :
                « Elle est aussi toute mouillée …pou’ ce soi’ ce s’a sans slip ! »
Toutes deux se lavèrent les mains, se passèrent un peu d’eau sur le visage, et Maman Paula décréta alors :
                « Bon, c’et pas d’tout ça, ma belle, mais j’pense qu’il est temps de r’joind’e vot ga’nment et mon vau’ien … »



« Où Maman Paula conseille d’utiliser les moyens du bord »
Après que le Garnement et le Vaurien les aient eu rejointes, Maman Paula se fit didactique. Elle rappela, sur un ton de reproche un peu sur joué, que les végétaux des dunes étaient fragiles et protégés. Et donc que les arracher, « même pou’ la bonne cause » précisa-t-elle était un délit. Ajoutant, ironique, que celles qui osaient les arracher « mériteraient bien une bonne fessée » remarque qui fit monter le rouge aux joues de la Maîtresse, qui craignit un moment que Maman Paula ne révèle, devant le Garnement, ce qui venait de se passer. Elle n’en fit rien, mais elle conseilla tout benoîtement d’utiliser « les moyens du bord » en expliquant que les boutiques d’une station balnéaire proposaient « tout ce qu’il faut » Elle invita ainsi son Vaurien à aller chercher « la raquette » et, immédiatement, il apporta une raquette de bois, de celles qu’on utilise pour jouer au « jokari », jeu de plage alors très en vogue. Maman Paula prit l’objet en main, et « invita » le Vaurien à « présenter ses fesses » Il tenta bien de protester, mais le regard de Maman Paula suffit à l’en dissuader. Bon gré mal gré, il se tourna, se pencha, baissa son short puis son slip. La raquette s’abattit avec un bruit mat sur le derrière offert. Aussitôt une large marque rouge orna la fesse visée. Le Vaurien lança un cri perçant, sautilla sur place, mais, prouvant ainsi qu’il connaissait bien les attentes de sa Maman Paula,  reprit sa position. Et le terrible instrument orna l’autre fesse de la même marque rouge et gonflée. L’impact de la lourde plaque de bois couvrait en effet toute la surface de la fesse frappée, et causait une coloration immédiate et un renflement impressionnant. Du reste, celle qui venait de l’utiliser savait que, dans l’heure qui suivrait, les fesses du Vaurien vireraient au bleu, puis au violet tirant sur le noir. Comme si elle conseillait l’usage d’un ustensile de cuisine à une amie, Maman Paula fit remarquer à la Maîtresse combien l’instrument était efficace. Précisant, avec un sourire carnassier «un coup suffit, c’est pratique quand on est pressé » Tout en précisant qu’il convenait d’en user avec modération, et de la réserver aux cas où la punition se doit d’être exceptionnelle. Pour les raclées plus quotidiennes (c’est le mot qu’elle employa) elle conseillait plutôt « la cane à pêche » Et, sur son ordre, le Vaurien alla chercher une de ces canes à pêche en rotin que proposent les boutiques de jouets de plage. Une fine badine de bois, souple et flexible, qu’elle agita, provoquant un sifflement inquiétant. Elle se tourna alors vers la Maîtresse :
                « Le popotin de mon Vaurien aurait du mal à supporter … vous comprenez ? »
Et la Maîtresse qui, en effet, avait compris, proposa, avec une sorte de politesse affectée :
                « Mais je vous en prie, Madame, celles de ce Garnement sont à votre disposition »
Lequel Garnement en eut le souffle coupé. Il avait le sentiment d’une injustice. Mais, avant qu’il ne proteste, c’est Maman Paula elle-même qui lui conseilla de n’en rien faire :
                « Allons, mon gars, tu sais bien qu’il se’ait pas juste que ce soit ce Vaurien qui prenne tout … et il faut bien que je mont’e à ta Maît’esse …Déculotte-toi vite, ce s’a mieux pour tout l’monde … »
Et elle ajouta en riant :
                « Et puis, j’suis su’e que ta Maît’esse se’a juste, et qu’elle comptera cette démonst’ation comme un acompte … »
Le Garnement admit dans son for intérieur qu’encore une fois, toute tentative de résistance serait vouée à l’échec. De plus, même si la perspective de recevoir une nouvelle volée sur un cul déjà tellement éprouvée par les épreuves de la journée lui faisait dresser les cheveux sur la tête, une certaine fierté l’incitait à ne pas se montrer plus poltron que son congénère. Il ne voulait surtout pas geindre et se plaindre alors que l’autre s’était prêté, finalement presque de bonne grâce, à l’épreuve. Enfin, quelles que soient ses craintes devant la perspective de goûter à cet instrument qui ressemblait tellement aux baguettes de noisetier qu’utilisait parfois la Maîtresse et dont il connaissait donc fort bien les effets dévastateurs pour son séant, il avait aussi à cœur de ne pas humilier sa Maîtresse en se montrant moins obéissant et soumis que le Vaurien.  Comme l’avait fait celui-ci, il se mit donc « en tenue » puis « en position » La Maîtresse constata que, si les marques des oyats et de « bouclette » étaient en partie estompées, elles n’en restaient pas moins encore visibles. Maman Paula commenta :
                « Oh ! voilà un popotin qui est bien déco’é ! On voit bien que vous avez la main efficace ! »
Mais, en même temps, elle rassura le Garnement :
                « N’aie pas peu’, Maman Paula va fai’e attention »
Et, en effet, elle prit soin que les trois coups de canne à pêche dont elle gratifia le postérieur du Garnement n’atteignent pas les zones déjà marquées. S’y ajoutèrent seulement trois fines marques, presque exactement parallèles.  Toujours fiérot, le Garnement subit ces trois coups avec un certain stoïcisme. Bien qu’il eût l’impression que son cul allait se fendre comme une tomate mûre, il parvint à serrer assez les dents pour n’émettre qu’un « humpf » guttural chaque fois que son cul fut fustigé par la fine baguette, et à rester en position. Pourtant, il ne put empêcher les larmes de jaillir. Maman Paula, finalement impressionnée par sa résistance et sa tenue l’en félicita chaleureusement, et le donna même en exemple à son Vaurien. Et le Garnement, mais aussi sa Maîtresse, n’en furent pas peu fiers. Les deux punis furent alors autorisés à se frotter les fesses, mais Maman Paula leur conseilla de ne pas remettre leurs slips, sachant que le seul frottement de ceux-ci sur les derrières mis à vif serait douloureux. Les deux puni s restèrent donc culs nus, cherchant à cacher l’un et l’autre de leurs mains en coquille leurs solides érections.
Maman Paula décréta alors qu’ils avaient assez donné de leurs personnes pour la soirée. Avant de se séparer, le Vaurien fut invité à remplir son « carnet de punitions » en y inscrivant celle qu’il venait de recevoir. La Maîtresse, intéressée par les méthodes éducatives de celle qui était devenue sa collègue en quelque sorte, demanda à voir de plus prés ce carnet. Le Vaurien lui présenta un cahier d’écolier sur lequel étaient inscrites, sur les pages de gauche, les fautes susceptibles d’être sanctionnées, et sur les pages de droite les punitions subies en conséquence. Elle lut ainsi :
« Mardi : non respect de l’heure du coucher » et, en face : « Fessée immédiate, et fessée au réveil »
« Mercredi : toilette incomplète »
avec en regard : « Cent fois « je dois me laver correctement tout les jours »
La Maîtresse n’oubliait jamais qu’elle était enseignante. Aussi ne put-elle s’empêcher de remarquer :
                « Devant le pluriel, on écrit « tous » enfin ! »
Le Vaurien baissa la tête, un peu honteux d’être ainsi repris sur son orthographe. Et Maman Paula confessa :
                « Ah, pour ça, j’suis pas toujou’ su’e de bien cont’oler l’écritu ‘e … j’au’ais bien besoin d’une institut’ice pour ce Vau’ien ! »
Immédiatement, la Maîtresse proposa ses services. Tout en rassurant Maman Paula en lui révélant que, malgré ses leçons et les punitions répétées, son Garnement prenait encore trop souvent les libertés avec l’orthographe. Elle constata surtout, en poursuivant la lecture du carnet, qu’avec le Vaurien, il y avait en effet du travail :
« Mercredi : Je n’ai pas rangées mes affaires avant de sortir » / « Martinet, dix coups, et au coin dix minutes »
« Jeudi : trois gros mot et une insolance grave » / « Raquette cul nu, au coin à genous mains sur la tête »
La Maîtresse releva bien sûr chaque faute, et commenta :
                « Ah, ça, chez moi aussi, les insolences, je ne supporte pas, et ce Garnement sait bien que c’est immédiatement une volée de martinet. »
Les deux femmes échangèrent alors leurs conceptions de la discipline. La Maîtresse précisant que, chez elle, toute punition émaillée de fautes d’orthographe devait être refaite, de même si l’écriture et le soin laissaient à désirer. Quant à Maman Paula, elle se désolait que son Vaurien profita souvent qu’elle était occupée par son travail pour baguenauder et bâcler le sien. Et elles convinrent qu’il serait bon qu’elles unissent leurs efforts. Il fut donc décidé qu’ils se retrouveraient dès le lendemain soir pour une leçon d’orthographe dont le Vaurien comme le Garnement profiteraient.  Bien entendu, cette perspective n’enchantait pas les deux gamins concernés, et ils manifestèrent leurs désarrois par une grimace significative. Mais celle, immédiatement évoquée par Maman Paula, d’une fessée immédiate pour tout les deux suffit à les remettre dans le droit chemin. La Maîtresse insista pourtant pour que, avant leur prochaine rencontre, tous les deux aient copiés cent fois la phrase :
                « Je dois accepter sans barguigner les punitions qui me sont imposées »
Et, toujours pédagogue, elle les prévint :
                « Bien entendu, s’il y avait des fautes dans les punitions, elles seraient sanctionnées chacune par un coup de martinet …et comme c’est cent lignes… »
La perspective de cette rencontre du lendemain angoissait autant le Vaurien et le Garnement qu’elle ravissait leurs deux préceptrices. Comme il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte, le premier fut envoyé au lit, et le second autorisé à se reculotter pour rejoindre ses pénates. Magnanimes, les deux femmes les dispensèrent cependant de la traditionnelle fessée d’avant le coucher, estimant, à juste titre, que leurs fesses avaient eu « leur content de gnons » et qu’il convenait qu’elles soient fraîches et disposes le lendemain.
Durant le trajet jusqu’à leur résidence, la Maîtresse et le Garnement restèrent silencieux. L’une et l’autre revivaient en pensées cette soirée mémorable. Dont l’une et l’autre ressentaient encore les effets sur leurs postérieurs. Quand le Garnement retira ses vêtements pour enfiler son pyjama, la vue de son derrière encore cramoisi et si joliment zébré émut la Maîtresse. Elle dut se faire violence pour ne pas céder à son envie de terminer la journée par une dernière fessée d’avant dodo. Mais elle y renonça, et, au contraire, elle enduit les fesses si malmenées de crème à l’arnica en commentant, mi figue, mi raisin :
                « Voilà, mon Garnement, les petites fesses vont retrouver leur couleur d’origine. Et mon Garnement se souviendra longtemps de cette journée, n’est ce pas ? »
Celui-ci en convint :
                « Oh, oui, Madame. Autant de fessées dans la même journée, c’est beaucoup, vous savez … »
Et il ajouta, un peu boudeur :
                « Je n’aime pas recevoir la fessée d’une autre que vous, Madame »
Cet aveu toucha la Maîtresse. C’était, pour elle, comme un compliment. Elle flatta les fesses encore chaudes de la main mais reprit :
                « Tu sais bien que ce n’est pas à toi d’en décider. Si la Maîtresse le juge nécessaire, demain, c’est bel et bien Maman Paula qui s’occupera de tes fesses. Je lui fais toute confiance. »
Ce qu’elle n’avoua pas, cependant, c’est que la perspective de s’occuper, elle, de celles du Vaurien lui mettait des papillons dans le ventre. Et c’est en imaginant comment elle punirait les fautes d’orthographe dont elle ne doutait pas que celui-ci émaillerait sa punition qu’elle s’endormit, non sans s’être donné un dernier petit orgasme d’avant dodo …
« Où le Vaurien découvre les règles que subit le Garnement …et vice-versa »
Comme elles en avaient convenu, la Maîtresse se rendit, le lendemain soir, chez Maman Paula, accompagnée bien entendu de son Garnement. Sachant ce rendez-vous incontournable, connaissant bien les habitudes et les exigences de sa Maîtresse, celui-ci ne devait se faire aucune illusion. Il avait bien compris que lui et le Vaurien seraient soumis à une épreuve scolaire, et la dictée était, de loin, celle qu’affectionnait le plus la Maîtresse, mais aussi, hélas, celle dont avait le plus besoin le Vaurien, et surtout celle que redoutait le plus le Garnement. Il aurait donc dû savoir que ses fesses risquaient fort d ne pas sortir indemnes de celle-ci. Et la probabilité qu’il en serait de même pour celles du Vaurien n’aurait dû le rassurer en rien. En effet, il aurait bien dû se douter que sa Maîtresse aurait à cœur, certes de s’occuper comme il convient du Vaurien, mais aussi de montrer à Maman Paula qu’elle ne passait rien à son Garnement. Tout aurait donc dû l’amener à se tenir à carreau jusqu’au soir, d’autant qu’à son réveil, il avait pu constater, en se contorsionnant devant le miroir de la salle de bain, que son postérieur portait encore quelques stigmates du traitement qu’il avait subi la veille. 
Heureusement, la Maîtresse s’était réveillée de bonne humeur. A la fois par le souvenir de ses découvertes de la veille (dont les traces avaient opportunément disparu de ses fesses) et par la perspective de s’occuper d’un nouvel élève dont elle ne doutait pas, au vu des fautes qui émaillaient son carnet de punition, qu’il mériterait un traitement dont bénéficiait  d’habitude son seul Garnement. L’idée de faire progresser ce nouvel élève, mais aussi, et peut-être surtout, celle de fesser un postérieur jusque là inconnu la mettait en joie. Aussi, avait-elle décidé de ne pas accueillir son Garnement par une « fessée d’avertissement » comme il lui arrivait souvent de le faire.
En effet, connaissant d’expérience, les espiègleries du Garnement, celui-ci recevait souvent une petite « fessée d’accueil » à son réveil, avant même qu’il n’ait eu le temps de commettre quelque délit que ce soit.  Quand elle avait institué cette habitude, quelques mois auparavant, et que le Garnement s’en était plaint amèrement, arguant qu’il « n’était pas juste » qu’il soit puni sans raison, elle lui avait expliqué calmement :
                « D’abord, tu devrais savoir que ce n’est pas à toi de décider quand tu mérites ta fessée. Et le seul fait que tu te permettes de contester ma décision serait déjà un motif largement suffisant pour un petit passage matutinal sur mes genoux. »
Et, pour l’en convaincre, elle avait, séance tenante, baissé le pantalon de pyjama du Garnement pour lui flanquer une bonne fessée avant même qu’il n’ait eu le temps ni de procéder à sa toilette ni de prendre son petit déjeuner. Et tandis qu’il était au coin dans la cuisine, le pyjama aux chevilles, pour « réfléchir à sa conduite », elle lui avait indiqué ce qu’elle appelait « la nouvelle règle » :
                « Je te connais assez pour savoir qu’il est bien rare que la journée se passe sans que tu me donnes un motif de m’occuper de ton popotin. Ainsi, après tout, une fessée au réveil ne sera jamais qu’une avance sur celles que te ne manqueras pas de mériter. Ainsi, si, en effet, ta conduite m’amène à d’autres fessées, cela prouvera que celle que tu auras reçue au réveil était méritée par avance. Et si, d’aventure, tu ne me donnais pas de raison de te punir, cela montrerait bien que la fessée préventive aura été bénéfique ! »
Le Garnement n’avait su quoi tenter de répondre à cette logique implacable, ou à cette mauvaise foi assumée. Et, de ce jour, l’habitude s’était installée. Dès son réveil, juste après avoir été faire pipi, le Garnement rejoignait la Maîtresse, le plus souvent dans la cuisine,  lui souhaitait poliment « Bonjour, Madame » et baissait de lui-même, sans qu’elle n’ait à le lui demander, son pyjama. Si, par mégarde, il omettait de le faire, et qu’elle doive le lui rappeler, elle s’en chargeait elle-même. Mais alors, et le Garnement le savait, la fessée de réveil était suivie d’une autre raclée pour « lui rappeler les règles de la maison » Et, pour s’épargner les mains, la Maîtresse s’emparait le plus souvent d’une solide cuillère de bois que le garnement craignait particulièrement. Une fois déculotté, le Garnement s’installait au travers des genoux de la Maîtresse et prenait, presque sereinement, une rapide fessée d’une vingtaine de claques. Après quoi, il remontait son pantalon, n’oubliait pas de remercier la Maîtresse, puis prenait son petit-déjeuner et procédait sa toilette.  Comme souvent les garnements, il lui arrivait de bâcler celle-ci. Et, évidemment, si par malheur pour lui la Maîtresse s’en percevait, en procédant à l’inspection des pieds ou de l’arrière des oreilles, cela lui valait sur le champ un passage éclair sous la douche, puis une bonne volée sur les fesses encore mouillées. Et le Garnement avait ainsi pu constater à son détriment qu’une fessée sur un derrière humide était particulièrement piquante.
Mais, ce matin là, exceptionnellement, la Maîtresse avait renoncé à cette fessée préventive. Le Garnement aurait dû se réjouir d’avoir les fesses préservées jusqu’au soir. Mais …
Mais le Garnement était … un garnement, justement. Aussi prit-il la bienveillance de sa Maîtresse pour une marque de faiblesse. Et, une fois sa toilette terminée, plutôt que de se mettre à la punition qui lui avait été infligée la veille, il resta à baguenauder. La Maîtresse lui rappela l’échéance une première fois, il se contenta de répondre
                « Oui, oui, je sais … »
Une dizaine de minutes plus tard, la Maîtresse s’étonna de ne pas encore le voir à son pupitre. Et quand elle lui en fit la remarque, il répliqua un peu vivement :
                « Oui, c’est bon, y’a pas l’feu ! »
Mal lui en prit, bien sûr. Il n’avait pas encore fini sa réponse désinvolte que la Maîtresse l’avait déjà saisi par l’oreille. Et c’est en tirant ainsi qu’elle l’amena séance tenante jusqu’à son pupitre en s’écriant :
                « Oh si il va y avoir le feu ! Et comment ! Le feu à tes fesses, je peux te le garantir »
Le Garnement comprit, mais un peu tard, qu’il était allé trop loin. Il tenta de s’excuser :
                « Non, Madame, pardon …je vais faire la punition tout de suite, Madame … »
Mais il était déjà trop tard ! Toujours en le tenant par l’oreille, la Maîtresse le fit se pencher sur le pupitre, dans une position qui ne laissait aucune illusion sur ses intentions. Le pantalon et le slip furent baissés avant même que le Garnement n’ait réalisé qu’il était déculotté. La Maîtresse se saisit de la règle de bois qui était posée sur le pupitre, et, aussitôt se mit à en frapper à toute force les fesses du Garnement en scandant :
                « Le –Garnement-n’a-pas-eu-sa-fessée-du-matin-Ca lui-manque ! »
Malgré les supplications, bien tardives, du Garnement, elle poursuivit sur le même rythme, et en appliquant un coup à chaque syllabe :
                « On-va-y-re-mé-dier-puis-qu’il-n’y-a-que-ça-qu’il-com-prend ! »
Puis elle reposa la règle et annonça :
                « Maintenant, venons-en à la fessée oubliée ce matin ! »
Et, vlan, une douzaine de claques à la main, sur les fesses déjà irritées de la volée à la règle.
Compte à rebours
Le Garnement, croyant en avoir fini avec la colère de la Maîtresse se redressa, et envisagea de remonter sa culotte. Mais c’était mal connaître la Maîtresse :
                « Oh non, ce n’est pas fini mon cher … Tu sais bien que je ne supporte pas les insolences ! »
                « Pardon, Madame, je ne le ferai plus, j’vous promet … »
                « Que devais-tu faire ce matin ? »
                « Euh …ma punition, Madame … »
                « Oui, et c’était quoi cette punition ? »
                « Ben…cent lignes, Madame …vous savez bien ! »
                « En effet, cent lignes ! Il y en a combien de faites ? »
                « Ben …euh ..j’ai pas encore commencé, Madame … »
                « Ah, c’est bien ce qui me semblait… Donc il en manque combien ? »
Sans encore comprendre où voulait en venir la Maîtresse, le Garnement répondit
                « Ben cent, bien sûr ! »
                « Cent ! Je ne te le fais pas dire ! Eh bien tu va faire le décompte, à partir de cent …Et bien sûr si tu te trompes, on recommence à cent ! »
Cette fois, le Garnement avait compris l’épreuve. La Maîtresse le remit en place, lui collant le buste contre la tablette du pupitre, puis lança un premier coup de règle.
                « Cent ..Madame … »
Un deuxième coup, un cri bref et
                « Quatre-vingt dix-neuf ! »
Une grande claque sur les cuisses et la question qui tue :
                « Tu parles à qui ? »
                « Quatre-vingt dix-neuf, Madame »
                « C’est mieux ainsi ! »
Et le décompte continua. Mais au fil des coups de règles qui lui mettaient le cul en feu, le Garnement avait de plus en plus de mal à articuler clairement les chiffres. Quand il hésita sur
                « Soixante-dix ..euh..non..soixante neuf… »
La sanction tomba, immédiate :
                « Erreur ! On reprend depuis le début ! »
Comme s’il ne connaissait pas la Maîtresse, le Garnement tenta bien de poursuivre :
                « Soixante-dix huit, Madame »
Mais une nouvelle claque appliquée dans l’intérieur des cuisses, là où la peau est si tendre, lui fit comprendre que la Maîtresse n’était pas dupe. Il reprit donc, péniblement,
                « Cent, Madame »
Clac !
                « Quatre-vingt dix-neuf, Madame »
Clac !
… et cette fois, il parvint, la voix cassée par les sanglots, mêlant l’annonce des chiffres à des plaintes lamentables
                Cinquaaante-quaaaatre, aille !Ma..-Madame »
                « Cinquante-trois, ouillouille, Madame »
Jusqu’au fatidique :
                « Un, Madame ! »
Il ne lui resta plus alors qu’à se mettre au travail, ce qu’il fit en restant debout tant la station assise lui était pénible. Mais auparavant, la Maîtresse avait précisé :
                « Et ce sera cent fois : « « Je dois accepter sans barguigner les punitions qui me sont imposées, et le faire sans tarder et sans être insolent ! »
Ainsi, avant qu’il soit dix-heures, le Garnement avait déjà les fesses oh combien douloureuses. Mais, preuve de l’efficacité des méthodes de la Maîtresse, la punition fut faite parfaitement, et elle n’eut plus rien à lui reprocher jusqu’au soir …
Quand la Maîtresse et le Garnement arrivèrent chez Maman Paula, ils découvrirent le Vaurien en fâcheuse position. En effet, il trônait déjà au coin dans le salon, à genoux sur un paillasson, les mains sur la tête, et le cul nu déjà d’un beau rouge carmin. Mais surtout un cahier d’écolier agrafé dans son dos.  Maman Paula, encore rouge – mais du visage – de colère, expliqua à la Maîtresse, d’un ton courroucé et en avalant tellement les « r » que ses propos en devenaient difficiles à comprendre :
                « Vous l’c’oi’iez pas, mais c’te Vau’ien n’ pas eu la patience d’atten’e ce soi’ pou’ p’end’e sa t’empe ! Ah, oui, il a copié ses lignes … mais ‘gardez vous-même c’t’avail de cochon ! C’est pas s’moquer du monde qu’doser p’ésenter un tel to’chon ? »
La Maîtresse, en vraie professionnelle, s’approcha et, quand elle eut vu la page couverte de pattes de mouches et constellée de taches d’encre, elle leva les yeux au ciel en s’écriant :
                « Ah pour ça oui ! C’est un travail plus que bâclé ! Mon garnement aurait osé me présenter un cahier comme ça, il en aurait pris une immédiatement, et la punition aurait été doublée, vous pouvez en être sûre ! »
Maman Paula était tellement en colère que sa volumineuse poitrine ballottait tant elle s’agitait :
                « Oh, mais ‘assu’ez vous, Madame, pou’ en p’end’e une, il en a p’is une, et une bonne, c’oyez-moi. J’ai même so’ti la palme ! »
Dit- elle en désignant une grande palme de natation  en caoutchouc (preuve qu’elle restait fidèle aux instruments trouvés dans les boutiques de la plage) qui, la couleur des fesses du Vaurien en attestait, avait fait du bon travail.  Et Maman Paula poursuivit :
                « Mais puisque c’est vous qui aviez donnée la punition, il est juste qu’il ‘especte vos décisions. Ce s’a donc deux cent lignes,  pour demain matin, et vous juge’ez vous-même si elles sont bien éc’ites »
Attentives à la bonne hygiène de vie de leurs protégés, les deux préceptrices les autorisèrent à aller faire une promenade de santé sur la digue, tandis qu’elles partageaient un thé tout en poursuivant leurs lamentations sur les méfaits des deux gamins. Bien que toutes deux habituées à celles-ci, elles s’étonnaient quand même que l’un et l’autre n’aient pas assez craint l’épreuve à laquelle ils savaient devoir être soumis pour se tenir à carreau. Et elles en conclurent que les volées distribuées la veille n’avaient pas été suffisantes pour les dissuader.  Elles en tirèrent la conclusion que les sanctions déjà appliquées ne suffiraient pas et que ces attitudes proches de la provocation méritaient d’être punies de manière exceptionnelle. Maman Paula proposa donc à la Maîtresse me montrer elle-même au Vaurien comment elle punissait le manque de soin apporté aux punitions écrites. D’autant qu’elle confia à la Maîtresse que, la veille au soir, après son départ, le Vaurien lui avait avoué combien être fessé avec la raquette sous les yeux de la Maîtresse et du Garnement avait été humiliant pour lui. Elle lui avait alors fait remarquer que le Garnement aurait eu plus de raisons de se plaindre que lui, puisqu’il avait, lui, eu les fesses fustigées par elle. Elle en concluait qu’il ne serait que  justice que son Vaurien subisse la même épreuve en étant fessé par la maîtresse. Celle-ci, on s’en doute, accepta de grand cœur cette proposition. Mais elle ne voulait pas que son Garnement soit plus épargné que le Vaurien. Aussi demanda-t-elle, comme un service, à Maman Paula de bien vouloir s’occuper une nouvelle fois de son séant. Celle-ci se réjouit de la proposition, ajoutant avec un bon sourire, que comme « changer de pré réjouit les veaux » le changement de fesseuse devrait « réjouir les fesses » Elle ne précisa pas que, de son coté, fustiger un autre derrière que celui dont elle s’occupait quotidiennement avait été fort divertissant, et qu’elle se réjouissait de récidiver.
Quand le garnement et le Vaurien revinrent de leur promenade, ils trouvèrent donc les deux femmes installées chacune sur une chaise au beau milieu de la pièce, et arborant des sourires qui auraient dû les inquiéter.
Comme elles en avaient convenu ensemble, en se réjouissant par avance du bon tout qu’elles allaient jouer aux deux gamins, la Maîtresse prit la parole en premier en s’adressant au Garnement :
                « Voudrais- tu expliquer à ton nouvel ami ce qui arriverait pour toi si tu présentais un travail aussi lamentable que le sien ? »
Un peu interloqué par la question, le Garnement hésita, puis il répondit :
                « Ben … je pense que …que je prendrais une …enfin…une fessée, Madame »
                « Tout à fait ! Et comment on reçoit la fessée chez nous ? »
Cette fois la réponse vint immédiatement, comme une évidence :
                « Ben … déculotté bien sûr »
Maman Paula, soucieuse d’être agréable à la Maîtresse constata :
                « Ah ben, on voit qu’il est bien élevé, ç’ui là ! J’vous ‘eme’cie bien de fai’e p’ofiter mon Vaurien de vos bonnes habitudes, Madame. J’sui sû’e qu’ça lui f’era l’plus g’and bien ! »
Le Vaurien n’osait pas comprendre … mais l’interpellation de la Maîtresse l’y aida :
                « Vous avez entendu…je vous attends ! »
Et elle ponctua celle-ci  du geste que connaissait bien son Garnement, l’index pointé vers ses cuisses. Comme le Vaurien ne comprenais pas, ou plutôt faisait mine de ne pas comprendre, Maman Paula éclaira brutalement sa lanterne :
                « Tu as entendu la Maît’esse, je pense ! Il faut que j’aille chercher le ma’tinet pou’ que tu obéisses ? »
Le sol se dérobait sous les pieds du Vaurien. La Maîtresse allait lui flanquer la fessée, et devant Maman Paula et le Garnement. Il roulait des yeux effrayés, et, d’un geste inconscient qui fit sourire la Maîtresse, il avait mis ses mains dans le dos comme pour protéger ses fesses. La menace du martinet suffit pourtant pour qu’il s’avance jusqu’à la Maîtresse.
                « Hop ! On baisse le pantalon ! »
Le rouge aux joues, les mains tremblantes, le Vaurien s’exécuta.
                « Et le slip ! »
Comme il marquait un temps d’hésitation, la Maîtresse prévint :
                « A moins que vous ne préfériez que je m’en charge moi-même ? »
La crainte de cette humiliation supplémentaire suffit pour que le Vaurien fasse immédiatement descendre le sous-vêtement, tout en cachant son intimité de ses mains.
                « En place ! »
L’ordre était sans appel, le Vaurien s’allongea au travers des cuisses de la Maîtresse.
De son côté le Garnement ne bougeait ni pied ni patte. Voir son collège être ainsi contraint de se déculotter le réjouissait secrètement, même si, en même temps, il ressentait une sorte de pointe de jalousie en comprenant que « sa » Maîtresse allait s’occuper d’autres fesses que les siennes. Mais, perversement, il avait hâte de voir le Vaurien prendre sa volée. Aussi fut-il véritablement stupéfait quand, au lieu de commencer tout de suite à fustiger le gros derrière dénudé, la Maîtresse reprit, en se retenant à grand peine de rire du visage ahuri de son Garnement :
                « Maman Paula, pendant que je m’occupe de votre Vaurien, voudriez-vous faire de même pour mon Garnement ?
Jouant le jeu, Maman Paula s’écria avec un sourire radieux :
                « Mais bien sûr, Madame. Je serais bien ingrate de vous refuser ce petit service »
Et, sans pouvoir réprimer un sourire satisfait, elle fit signe au Garnement de s’approcher en disant :
                « Allez, viens ici, comme on dit à l’a’mée : « même motif, même punition » Ne nous fait pas attend’e, tu sais bien que ce sont tes fesses qui en paie’aient les conséquences ! »
L’instant d’après, comprenant bien qu’il ne servirait à rien de reculer l’échéance, le Garnement se retrouvait dans la même tenue et la même position que le Vaurien.
Charmant tableau. D’un côté, les cuisses larges et puissantes de la matrone, et, par-dessus, le corps fluet du Garnement, avec ses petites fesses serrées par l’angoisse. De l’autre, les cuisses fuselées de la Maîtresse, supportant à grand peine un Vaurien grassouillet, au derrière charnu, coupé d’une raie fessière profonde qui faisait comme un sourire. D’instinct, les deux gamins avaient fermés les yeux, mais ceux des deux femmes pétillaient de joie contenue. La Maîtresse s’amusait de voir les fesses presque malingres de son Garnement presque perdues sur les grosses cuisses d’ébène, comme Maman Paula se réjouissait de voir sa complice tenter d’installer son Vaurien sur ses cuisses minces qui semblaient avoir du mal à le supporter.
Les deux femmes échangèrent un coup d’œil complice, comme pour se donner le « top départ » La large main ouverte de la matrone s’abattit avec un bruit mat sur le derrière du Garnement qui faillit glisser hors de ses genoux tant l’impact avait été brutal.  Comme en écho, la main fine et sèche de la Maîtresse claqua une première fois la fesse gauche du Vaurien. La large paluche de Maman Paula frappa cette fois deux coups de suite. Elle recouvrait presque entièrement le petit cul dont elle avait la charge. Spontanément, la Maîtresse appliqua, elle aussi, deux claques, l’une fesse droite, l’autre fesse gauche. Et la fessée en duo se poursuivit ainsi, la Maîtresse reproduisant comme mécaniquement le rythme des claques initié par sa collègue. Le derrière replet du Vaurien rendait un son un peu sourd, celui du Garnement un son plus clair. Il serrait presque convulsivement les fesses, tandis que celles du Vaurien s’agitaient mollement sous les claques lourdes et couvrantes.
Peut-être entraînée par ce bruit de tam-tam, Maman Paula se mit à chantonner d’une voix grave :
                « Maman Paula va au lavoi’ … »
Pan ! une claque sonore
                « L’batoi’ f’appe en cadence .. »
Pan ! Pan !
                « Il est t’op ta’d pou’ eg »tter ! »
Vlan ! Vlan ! Vlan ! trois claques à la volée
                «Et l’petit cul p’end sa ‘aclée ! »
Une série de claques précipitées en averse.
Amusée, la Maîtresse tentait tant bien que mal de répéter le rythme imposé par la chansonnette de sa collègue, qui reprenait de plus belle :
                « Et f’appe, et f’appe, et f’appe avec ton batoi’ »
en continuant de scander la chanson par de grandes claques sonores.
Les larmes aux yeux tant elle riait, la Maîtresse finit par accompagner aussi de la voix :
                « Petit tambour …pan pan pan … »
le cul du Vaurien faisant office de tambour !
La pièce résonnait du bruit des frappes sur les peaux nues, des chants des deux femmes, et des cris des deux victimes.
Les deux femmes riaient tellement qu’elles en perdirent le rythme et cessèrent de frapper en cadence. Elles eurent toutes les difficultés du monde à tenter de reprendre leur sérieux pour faire relever les deux gamins et les envoyer dans la chambre du Vaurien, sans même passer par la case du « coin ». Maman Paula riait tellement que les larmes jaillissaient de ses yeux, tandis que sa poitrine opulente était agitée de soubresauts. Elle prit la Maîtresse dans ses bras en gloussant :
                « Oh, mon Dieu, y’ ben longtemps qu’j’avais pas ‘i autant ! »
La Maîtresse, pourtant si digne d’habitude, avait elle aussi du mal à cesser de rire aux larmes. A tel point qu’elle hoqueta :
                « Et moi donc ! Je n’en peux plus … ! »
Et son fou rire reprit de plus belle quand Maman Paula éructa :
                « J’ai tellement ‘i qu’j’ai fit pipi dans la culotte ! »
Et, sans plus de cérémonie, elle releva son ample jupe, et découvrit en effet une grande culotte de coton marquée d’une large tache jaunâtre.


« Où Maman Paula redevient Paupol »
La révélation de cet incident urinaire ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. Instantanément, elle entra dans le jeu de rôle :
                « Quoi ? Une grande fille comme toi, faire pipi dans sa culotte ! »
Maman Paula comprit aussitôt et entra elle aussi joua jeu :
                « Oui, Madame, ma culotte est mouillée …j’ai honte ! »
                « Tu peux ! Mouiller sa culotte, à ton âge ! Retire-moi ça tout de suite, souillon ! »
Déjà, pour Maman Paula, ce n’était plus vraiment un jeu. Le ton de la voix de la Maîtresse, les mots employés, tout cela la ramenait brusquement à des images et de situations du passé. Elle se retrouvait petite fille, honteuse. Elle obéit, et retira sa culotte souillée.
                « Tu mériterais que je te la mette sur la tête, petite cochonne ! »
                « Oh non, Madame, pas ça, s’il vous plaît ! »
Implora celle qui était redevenue la petite « Paupol » de l’enfance. Elle resta un instant avec le slip mouillé à la main, en piétinant d’un pied sur l’autre et murmura :
                « Et puis … j’ai enco’e envie, Madame … »
La Maîtresse eut alors une idée véritablement diabolique :
                «Tu iras faire pipi …après ! »
                « Ap’ès …ap’ès quoi, Madame … ? »
La Maîtresse feignit d’exploser :
                « Tu oses demander après quoi, espèce de petite pisseuse ! Qu’est ce qui arrive aux sales filles qui pissent dans leur culotte, à ton avis ? »
                « Elles …sont punies…Madame ? »
                « Oh pour ça oui ! Bien sûr ! Et on devrait leur attacher la culotte dans le dos pour que tout le monde le sache ! »
                « Oh non, Madame, j’au’ais trop honte ! »
Mais elle continuait à se tortiller et implora :
                « J’peux pu t’ni’, Madame…faut qu’fasse pipi tout d’suite ! »
Une fois encore la Maîtresse eut un rictus pervers :
                « A toi de choisir, ma petite pisseuse …la fessée tout de suite, ou bien tu fais pipi avant, mais alors ce sera le martinet ! »
« Paupol » n’hésita pas, ce fut même un cri du cœur :
                « Oh oui, me’ci M’mame ! »
Et elle se précipita vers les toilettes en courant. Prouvant qu’elle avait bien anticipé les exigences de la Maîtresse, elle ne tenta même pas de fermer la porte, et s’assit lourdement sur le trône pour libérer un jet puissant qui fit un bruit cristallin. Puis elle s’essuya, et, sans que la Maîtresse ait eu à le lui demander, elle quitta la pièce précipitamment, et revint en tenant à la main un martinet qui impressionna la Maîtresse, pourtant experte en la matière. Ce n’était ni un de ces martinets qu’on trouve dans les drogueries, et qui était courant dans les familles jusqu’aux années cinquante, ni un de ces instruments plus élaborés qu’on achète dans les « sex-shops »  Là, elle brandissait un lourd instrument, doté d’un manche en bois noir d’une quinzaine de centimètres à peine, mais de longues lanières qui l’assimilaient plus à un fouet qu’à un martinet classique. Plus tard, la Maîtresse apprendrait de la bouche de Maman Paula qu’il s’agissait d’un « chat à neuf queues » comme en utilisaient naguère les marins anglais et que lui avait offert un de ses « messieurs ». Mais, dans l’immédiat, elle n’interrogea pas « Paupol ». Par contre, en saisissant l’instrument, elle l’apostropha :
                « Tu ne penses quand même pas que je vais fesser un derrière aussi souillé, petite cochonne ! Va te laver le cul, et vite ! »
Cette fois, c’est une vraie vague de honte qui submergea « Paupol » Elle retourna vers la salle de bain, suivie par la Maîtresse qui agitait les lourdes lanières en cadence.
En un tour de main, « Paupol » se déshabilla. Et la Maîtresse ressentit un curieux frisson en découvrant ce corps nu, si différent du sien. Une peau noire, luisante. Des cuisses comme des colonnes. Un cul volumineux, rebondi, large, avec une raie déjà entrouverte, et des fesses monumentales, en forme de goutte d’huile. Et deux seins énormes, lourds, tombants, qui s’agitaient dès que leur propriétaire bougeait. Avec de larges aréoles rosées et des tétons d’une longueur qui étonna la Maîtresse, qui comprit mieux pourquoi un des « Messieurs » aimait à les pincer … Mais ce qui étonna le plus la Maîtresse, ce fut de découvrir le buisson de poils qui décorait le bas ventre. Une touffe drue, luxuriante, frisée, si différente de sa foufoune glabre et épilée. Certes, le corps de Maman Paula ne correspondait en rien aux critères des tops modèles. Mais il émanait de ce corps disgracieux et énorme une sensualité brute. Et, visiblement, ce corps assumait sereinement ses formes opulentes.
Le trouble pervers de la Maîtresse s’accrût encore quand il fut sous le jet de la douche, ruisselant d’eau, paraissant encore plus luisant, comme celui d’un cheval après l’effort. Sans la moindre pudeur, Maman Paula – ou bien était-ce « Paupol » ? -  savonna généreusement ce corps. Par habitude de propreté, ou pour obéir parfaitement aux exigences de la Maîtresse, elle frotta chaque centimètre carré de sa peau. Insistant sans gêne sur son entrejambe, ses cuisses, ses fesses et sa raie. Quand elle se pencha et écarta sans ambages les fesses, la Maîtresse découvrit même …
Devant ce spectacle indécent et sensuel, l’esprit de la Maîtresse était véritablement en ébullition. Maman Paula n’avait visiblement pas de limites, il en fut de même pour elle. Elle n’était  plus elle-même. Les règles de bienséance, mais aussi celles du « politiquement correct », celles des principes qui dirigeaient sa vie, étaient oubliés. La vue de ce corps d’ébène, et de ses outrances, fit naître en elle des images subliminales, celle de la servante noire serrant le corset de la maîtresse  dans « Autant en emporte le vent » Sans qu’elle en ait été consciente à l’époque, elle s’était peut-être déjà alors assimilée à la belle Scarlet O’Hara. Alors, sans vergogne, quand l’autre sortit de la douche, elle lui lança brusquement :
                « Viens me déshabiller ! Vite !»
Une nouvelle fois, Maman Paula comprit tout de suite où elle voulait en venir. Sans prendre le temps de se sécher, elle se précipita vers la Maîtresse. Les mains un peu tremblantes, elle se mit en demeure de déboutonner le petit haut de la Maîtresse, sans pouvoir éviter de mouiller largement celui-ci. La Maîtresse en profita pour s’écrier :
                « Mais tu me mouilles, maladroite ! »
Celle qu’elle interpellait ainsi se recula, réellement effrayée d’avoir fait une bêtise. Mais la Maîtresse reprit :
                « Mais finis donc ce que tu as commencé, godiche, pour le reste on verra après … »
La menace était explicite, mais Maman Paula, une nouvelle fois, obéit. Attentive à ses gestes, elle retira le petit haut, un peu étonnée qu’il n’y ait pas de soutif en dessous. Puis elle s’agenouilla pour ouvrir le zip de la jupe, et la retirer avant de la plier soigneusement sur une chaise. Enfin, le cœur battant, elle retira le slip, découvrant, là aussi avec un étonnement dont elle ne dit rien, la moule épilée. La Maîtresse était alors toute nue elle aussi. Elle entra dans la cabine de douche, et comme Maman Paula restait les bras ballants, elle l’apostropha encore, la voix mauvaise :
                « Eh bien …je dois me laver moi-même ? A quoi sers-tu donc ? »
Bien entendu, jamais, dans la « vraie vie » la Maîtresse ne se serait adressé à qui que ce soit en de tels termes. Et si quiconque avait parlé ainsi à Maman Paula, elle aurait sans nul doute réagi avec vigueur. Du reste, jamais personne ne se le serait permis. Mais,  justement, les deux femmes n’étaient plus dans « la vraie vie » Ensemble, bien que sans s’être concertées, elles s’étaient engagées dans un « ailleurs » Où les règles n’étaient plus les mêmes, où tous les fantasmes, même les plus  inavouables, devenaient réalisables. Maman Paula se mit donc d’abord à arroser délicatement la Maîtresse. Puis elle s’empara d’une éponge et d’un savon et elle savonna avec soin et douceur le corps de la Maîtresse. Sous l’effet conjugué de l’eau chaude et de la mousse généreuse, la Maîtresse se détendait. Elle ronronnait presque de bonheur. Habilement, Maman Paula massait les épaules et la nuque, puis descendait le long de la colonne vertébrale, et sur les hanches. Toujours nue, elle se colla ensuite, la poitrine contre le dos de la Maîtresse, et, les deux mains largement ouvertes, elle enduisit les petits seins de mousse odorante. La Maîtresse leva la tête, en gardant les yeux fermés, signe qu’elle appréciait l’initiative. En se cabrant, elle appuya plus encore ses seins sur les grandes mains qui les enserraient. Et qui reprirent leur chemin plus bas, sur le ventre, et jusqu’au pubis glabre. La main se fit plus douce encore, massa la foufoune, et glissa un doigt dans la fente entrouverte. La Maîtresse se mit à geindre faiblement. Sa respiration s’accélérait. Sa tête dodelinait de droite à gauche. Maman Paula la fit alors pivoter sur elle-même. La Maîtresse se retrouva, ses seins minuscules plaqués sur les gros lolos gonflés. Et les mains se concentrèrent sans hésiter sur les petites fesses qu’elles avaient fustigées hier. Elles furent enduites de mousse, malaxées, caressées, cajolées. La Maîtresse se pencha légèrement en avant, pressant plus encore sa poitrine plate contre celle de Maman Paula, et tendant plus encore les fesses. Un doigt se glissa entre elle, tourna un instant, titilla doucement l’anneau fripé, et, enfin, pénétra, millimètre après millimètre dans le petit trou. La Maîtresse émit une sorte de feulement presque animal. Elle se sentait emplie, forcée, enculée, sodomisée. Elle se frottait contre le corps de Maman Paula en miaulant, la tête en arrière, les yeux révulsés. En même temps, elle avait écarté les jambes, et frottait sans vergogne son bas ventre sur la cuisse puissante.
Quand l’orgasme explosa, les jambes faillirent lui manquer, et il fallut que Maman Paula la soutienne pour éviter qu’elle tombe. C’est presque en la portant qu’elle la sortit de la douche, et l’enveloppa dans une serviette moelleuse. Et, avant de quitter la salle de bain, preuve qu’elle avait retrouvé sa lucidité, la Maîtresse ordonna à Maman Paula :
                « Tu me rejoins dans ta chambre, et tu ne te sèches pas : »
La Maîtresse avait pris le martinet en passant. Elle en appréciait le court manche vernissé, doux au toucher, avec ce petit renflement au bout qui faisait naître des idées lubriques dans son esprit. Et elle en faisait se balancer doucement les lourdes lanières. Des bandes de cuir épaisses, presque rigides, en tous cas bien moins molles et fluides que celles des martinets qu’elle utilisait régulièrement pour son Garnement. La Maîtresse, d’un mouvement vif du poignet, fit voleter les lourdes lanières, qui se déployèrent comme autant de serpents.  Continuant à jouer le rôle qu’elle s’était assigné, elle apostropha une nouvelle fois sa victime :
                « Eh bien, tu penses que c’est pour attraper les mouches cet instrument ?  Mets –toi en position, je n’ai pas que cela à faire !»
Immédiatement, l’autre se tourna, présentant son fessier majestueux encore ruisselant de gouttelettes d’eau qui brillaient sur la peau noire. Puis elle se pencha en avant, les mains prenant appui sur ses genoux. La lourde chevelure de cuir brun s’élança, avec un sifflement inquiétant. Quand elle percuta le cul mouillé, une myriade de gouttes d’eau en jaillit. Les fesses meurtries s’agitèrent, balancèrent, s’écartèrent. Maman Paula plia les genoux, mais elle parvint  garder l’équilibre et à reprendre la position en émettant seulement une sorte de râle guttural.  La deuxième volée claqua plus bas sur les fesses, provoquant le même jaillissement de gouttelettes, et la même réaction de la victime. Pour éviter de tomber, elle écarta un peu plus les jambes, révélant avec encore plus d’impudeur un abricot rose et charnu. Summum de perversité sadique, la Maîtresse fit alors voler les lanières de bas en haut, frappant l’entrejambe. La morsure de ces bandes de cuir épaisses fut si brutale que Maman Paula poussa une sorte de rugissement et tomba à genoux. Et c’est dans cette position presque fœtale qu’elle reçut les coups suivants. Sur les fesses, mais aussi sur les hanches, le dos et les épaules. Ce n’était plus une fessée enfantine, encore moins érotiques. La Maîtresse ne fessait plus, elle fouettait.
Quand Maman Paula, à bout de force et de résistance, s’effondra à plat ventre en poussant un cri en forme de mélopée plaintive, il sembla brusquement à la Maîtresse qu’elle se réveillait d’un rêve, ou d’un cauchemar. Brutalement, elle revint à la réalité. Tremblante, elle laissa tomber le cruel instrument, et se précipita à genoux auprès de Maman Paula. Et c’était elle qui sanglotait en implorant :
                « Oh ! Pardon, pardon …je ne voulais pas … »
Sa honte  quand elle avait reçu la fessée, ou même quand elle avait été contrainte de faire pipi sous le regard goguenard de Maman Paula n’était rien à côté de celle qu’elle ressentait maintenant. Elle avait le sentiment de s’être conduite comme une tortionnaire. Et, ce qui décuplait encore sa honte, d’y avoir pris un moment plaisir ! Qu’elle ait pu ainsi oublier tout sentiment d’empathie, ou même d’humanité la terrorisait.
 Maman Paula se releva péniblement sur les genoux, le visage ruisselant de sueur et de larmes.  Mais, au lieu de cracher sa haine et son mépris comme la Maîtresse avait le sentiment de le mériter, elle la serra contre elle de ses bras puissants et lui murmura :
                « Me’ci, M’ame. Me’ci d’mavoi’ amenée jusque là … »
Alors que la Maîtresse restait à genoux, honteuse et repentante, Maman Paula se releva, s’ébroua comme un cheval après l’effort, et elle poursuivit, d’une voix un peu rauque :
                « Tu ve’as, ma belle, un jou ‘, toi aussi tu i’as au bout de toi-même … »
Puis, sans laisser le temps à la Maîtresse de lui répondre, et donc sans lui permettre de lui demander ce qu’elle voulait dire par là, elle lança, d’une voix presque joyeuse :
                « Bon ! C’est pas d’tout ça, Maîtresse, mais y’a enco’e du t’avail avec vot Ga’nement et mon Vau’ien, hein ! »
« Où la Maîtresse redevient une maîtresse »
L’injonction de Maman Paula la ramenait à son statut de « Maman », et ramenait aussi la Maîtresse à celui … de maîtresse. Elle prenait toujours son rôle pédagogique très au sérieux, et décida donc, en effet, de rependre sans tarder le travail. Pour mettre les deux élèves concernés dans les meilleures conditions possibles pour le travail scolaire, elle les emmena chez elle, laissant Maman Paula se remettre de ses émotions.
La veille au soir, prévoyante, elle avait remonté de la cave un vieux pupitre d’écolier qu’elle avait installé en face de celui qu’utilisait quotidiennement le Garnement. Les encriers avaient été remplis d’encre violette, les plumes préparées avec leurs porte-plumes. Pour l’occasion, en l’occurrence l’accueil d’un nouvel élève, la Maîtresse avait aussi sorti deux nouveaux cahiers à carreaux « Seyes » et deux nouveaux buvards roses. Sur la première page, de sa belle écriture ronde, avec des pleins et des déliés soignés, la Maîtresse avait écrit sur l’un des cahiers :
Garnement
Et sur l’autre :
Vaurien
Elle les fit s’installer tous les deux, après les avoir envoyés se laver les mains, sans omettre d’ajouter l’ordre de « faire aussi pipi » Il s’agissait, pour elle, de s’assurer qu’aucun de deux ne prétexte d’une envie soudaine pour se soustraire au travail, mais aussi de leur rappeler leur condition enfantine. Attentifs à ne rien faire qui puisse mécontenter la Maîtresse en ces circonstances, ils obtempérèrent sans barguigner. De même, ils revêtirent  sans atermoiement les blouses grises qu’avait aussi sorties la Maîtresse.
Une fois qu’ils furent assis à leurs places respectives, la Maîtresse leur fit part de ce qu’elle appelait ironiquement « les règles »
Pour lever toute ambiguïté, elle commença, avec ce sourire contenu que le Garnement connaissait bien, par accrocher à côté du tableau noir sur lequel elle avait inscrit la date deux martinets identiques, si ce n’est par la couleur de leurs manches. Précisant, ironique :
                « Comme cela, chacun aura le sien, et, comme on dit « les fesses seront bien gardées » »
Joueuse, elle sortit alors de sa poche une pièce de monnaie et annonça, radieuse :
                « Pile, le bleu ; face, le jaune. Et comme Vaurien est notre invité, c’est lui qui choisira en premier»
Première déception pour le Garnement, son collègue choisit  « face », et la pièce tomba de ce côté. Or, si le Vaurien ne comprenait pas trop où voulait en venir celle qu’il découvrait dans son rôle de maîtresse, le Garnement lui savait, d’expérience, que les lanières du martinet bleu, plus rigides, cinglaient encore plus cruellement que celles du jaune.
Fiérot, soucieux de se montrer sous ce qu’il pensait être son meilleur jour aux yeux du Vaurien, le Garnement eut la mauvaise idée de faire le fanfaron en murmurant, à l’annonce du résultat du tirage au sort :
                « J’men fous ! »
Bien évidemment, la Maîtresse ne pouvait pas laisser passer un tel comportement, a fortiori en présence d’un nouvel élève. Elle demanda donc au Garnement  de « répéter à haute voix » Celui-ci comprit son erreur, et tenta d’amadouer la Maîtresse en bafouillant :
                « Ben ..m’dame, j’veux dire qu’un martinet …c’est toujours un martinet …quoi ! »
Bonne joueuse, la Maîtresse en convint. Mais, soucieuse que le Vaurien découvre tout de suite ce qu’elle appela « les habitudes de la maison » elle précisa :
                « Certes, un martinet, c’est toujours un martinet, et je reconnais bien là …un connaisseur ! Pour autant, il me semble que ton appréciation devrait être nuancée … »
Elle invita le Garnement à se lever, et à la rejoindre devant le tableau noir. Elle lui intima l’ordre de se retourner vers celui-ci, puis de relever aussi haut que possible les jambes de sa culotte courte de manière à bien dégager ses cuisses. Elle décrocha alors les deux instruments concernés par ce qu’elle appela « le test » en précisant :
                « Je suis sûre que tu serais capable de faire la différence … »
Et, vlan, elle lança avec force les lanières du martinet jaune sur les cuisses maigres. Surpris, on le comprend, le Garnement fit un saut de cabri, plaqua les mains sur l’endroit fustigé, et se retourna d’un bloc. La Maîtresse, hilare, avait déjà fait disparaître les deux martinets dans son dos. Elle demanda alors, ironiquement :
                « Alors, à ton avis …le bleu ou le jaune ? »
Encore soucieux de l’image qu’il voulait donner de lui-même à son condisciple, le Garnement persista, grognon :
                « Ben, j’sais pas, moi ! »
Il fut alors fermement invité à se remettre le nez contre le tableau, avertit qu’il lui serait désormais interdit de retourner sous peine que l’expérience recommence, et reçut deux volées, en aller et retour, du même instrument. Une nouvelle fois, il sauta sur place en piaillant. Mais cette fois, vaincu, et pensant sincèrement avoir été frappé par le plus douloureux, il lança
                « Aille ! Le bleu, Madame, le bleu ! »
La Maîtresse eut toutes les peines du monde à garder son sérieux, mais elle constata :
                « Eh bien je me trompais … et toi aussi …concentre toi …tu vas sentir la différence … »
Et cette fois elle balança trois volées du terrible martinet bleu sur les cuisses et les chevilles du Garnement qui se mit à pousser des cris d’orfraie et à entamer une danse frénétique sur place. Toujours ironique, la Maîtresse demanda alors :
                « Tu as senti la différence … ou bien faut-il que je poursuive le test ? »
Cette fois, le Garnement comprit, mais un peu tard, comme le corbeau de la fable, qu’il n’aurait pas le dernier mot. Sans plus se soucier de l’opinion qu’aurait de lui le Vaurien, il s’écria :
                « Non, non, Madame …c’est vrai ..ouille ! il pique plus, ç’ui là ! »
Il fut alors autorisé à reprendre sa place, tandis que la Maîtresse raccrochait les deux instruments à leurs clous.
Le Vaurien avait assisté à la scène bouche bée. En voyant les marques laissées par les lanières sur les jambes de son confrère, il avait senti les cheveux se dresser sur sa tête. Et son inquiétude ne fit que croître quand la Maîtresse écrivit au tableau, comme elle l’avait annoncé, « les tarifs »
Fautes d’orthographe d’usage : 1
Fautes de conjugaison ou d’accords : 3
Mots oubliés : 5
Mots mal écrits et taches : 3
Elle s’assit alors à son bureau et annonça, de sa voix « professionnelle » :
                « Je lis le texte une fois, puis je dicte. Soyez attentifs … »
                        «Une maîtresse, ayant arraché quelques oyats, les avait utilisés sans vergogne ni modération, sur le séant d’un garnement. Ces végétaux déplantés avaient eu un effet qui avait ravi l’institutrice, mais désolé l’élève peu studieux. Celui-ci se souvint longtemps de ce que lui valurent ses impérities orthographiques. Il eût été plus sage qu’il s’astreignît à une plus stricte discipline pour préserver ses fesses. Mais encore eût il fallu que les élèves sussent être prudents. Ils n’eussent ainsi pas été punis.
Les deux élèves comprirent avant même que la dictée ne commence vraiment que l’épreuve serait redoutable. Ils s’efforcèrent cependant d’y faire face alors que la Maîtresse dictait, en articulant bien :
                « Une maîtresse, ayant arraché quelques oyats ….une maîtresse…ayant arrrraché… »
Quand enfin la Maîtresse prononça le mot « punis », les deux candidats avaient déjà compris qu’il serait étonnant qu’ils ne le soient pas. Et quand, après avoir ramassé les cahiers, ils la virent émailler leurs travaux de nombreux traits de son stylo rouge, tout en pouffant, mais aussi en soupirant, ils en furent encore plus convaincus.
Il est vrai que leurs productions avaient de quoi révulser une Maîtresse aussi attentive à l’orthographe, même si les deux cancres aient été près de croire qu’elle était la science des ânes…
«Une Maîtresse, ayant arraché quelque zoillats, les avait utilisés sans vert gogne ni modération, sur le séant d’un garnement. Ses végétaux déplantaient avaient eu un effet qui avait ravit l’institutrice, mais désolé l’élève peu studieux. Celui-ci se souvint longtemps de ce que lui valurent ses impéricies orthographiques. Il eût été plus sage qu’il s’astreigne à une plus stricte discipline pour préserver ces fesses. Mais encore eut il fallu que les élèves sucent être prudents. Ils n’eussent ainsi pas été punis.
«Une maîtresse, ayant arrachait  quelques os, y’a, les avait utilissaient sans vergogne ni modération, sur l’océan d’un garnement. Ces végétaux des plantés avaient tu un effet qui avait ravie l’institutrice, mais désolé l’élève peu studieux. Celui-ci se sous vingt longtemps de ce que lui valurent ses impaires ici orthographiques. Il eût été plus sage qu’il s’astreigne à une plus stricte discipline pour préserver ses fesses. Mais encore eût il fallu que les élève sus être prudents. Ils n’usent ainsi pas été punis.
Toujours attentive à faire progresser ses élèves en vocabulaire, la Maîtresse profita des circonstances pour attirer l’attention de ceux-ci sur la polysémie du mot « correction » En leur expliquant que leurs productions seraient corrigées en premier … et eux ensuite !
Encore qu’elle ne put s’empêcher d’exploser dès la première faute relevée dans la dictée du Garnement. Elle saisit celui-ci par l’oreille, et en la tirant sans ménagement, s’écria :
                « Les oyats ! Avec une liaison …comme dans « les oreilles » ! »
Et elle amena ainsi le Garnement, qui geignait tandis que son oreille était malmenée, jusqu’à son bureau pour qu’il constate de visu l’accumulation de ses bévues, tout en commentant, partagée entre vraie colère et folle envi de rire :
                « Vergogne … tes fesses ne seront pas colorées en vert …mais en rouge ! »
                « Ces végétaux …ceux qu’on désigne, pas les tiens ! Mais ce sont bien TES fesses, oui CES fesses là, qui seront à la fête ! »
Fesses qui reçurent, en matière de prélude, quelques claques bien senties.
                « Ravie ..oh oui…je suis ravie de te flanquer la fessée que tu as méritée ! »
Puis, laissant le Garnement debout, elle appela le Vaurien à le rejoindre et fit de même avec son cahier. Avant même qu’elle n’ait relevée la moindre faute, il prit trois belles claques sur le gras des cuisses, qu’elle justifia par l’énorme pâté laissé par la plume au beau milieu de la page. Et elle poursuivit, toujours hilare :
                « Ah oui …les « os y’a »….ah…ah…ah…il y a aussi des fesses, heureusement ! »
Fesses qui reçurent aussi ce qu’elle appela « un acompte » sous forme de trois grandes claques.
                « Impaire ! Et une paire …de fesses »
Même jeu, comme on l’écrit dans le théâtre …
                « N’usent …oh oui, elles vont être usées, tes fesses, crois-moi ! »
Ce n’était pas une promesse en l’air … Et la Maîtresse, toujours aussi soucieuse de faire flèche de tout bois pour apprendre de nouvelles connaissances à ses élèves, reprit ses explications sur la polysémie.
                « Voilà, comme les enfants assistent parfois à « l’heure du conte », nous allons passer à … « l’heure des comptes » »
S’exclama-t-elle, toute fière de son jeu de mots qui, à vrai dire, ne fit pas vraiment rire ses deux auditeurs.
                « Ce n’est pas une promesse « en l’air », mais vos derrières, eux, vont l’être …mis « à l’air »
Poursuivit-elle, sans plus de succès quant à l’appréciation de son humour.
Puis, ayant pris le temps de faire « les additions » elle annonça à chacun ce qu’il aurait à subir. Puis, effectivement, ils passèrent à l’étape de « la mise à l’air » Shorts descendus aux chevilles, slips baissés aux genoux, penchés tous les deux sur le bureau, les deux élèves prirent position …
Et ils reçurent les fruits de leurs impérities … la Maîtresse en profitant pour un petit cours de vocabulaire. Chaque faute fut ainsi décortiquée, expliquée. Mais aussi sanctionnée selon le tarif précédemment annoncé. Qu’ils soient à manche bleu, ou à manche jaune, les deux martinets ne chômèrent pas. La Maîtresse les utilisa alternativement sur les deux postérieurs qui furent bientôt joliment décorés des fines marques laissées par les lanières magiques. La Maîtresse s’appliquait, soignait l’ouvrage. Les martinets cinglaient une fois les fesses ; que ce soient les moelleuses du Vaurien ou les plus modestes du Garnement ; une fois les cuisses, provoquant alors des cris de gorets qu’on égorge, voire même les mollets …Perverse tout autant que professionnelle, la Maîtresse se réjouissait de voir ces fesses rougir, ces cuisses se zébrer de traces violettes, ces mollets cherchant vainement à échapper aux morsures.
Chaque nouvelle volée était justifiée par le rappel de la faute qui la motivait. La Maîtresse prenant le temps d’expliquer en détails les subtilités de l’orthographe. Cette longue leçon d’orthographe avait tendance à « saouler » (pour reprendre le vocabulaire du Garnement) ceux à qui elle était dispensée. Elle avait pourtant l’avantage que, tandis que la Maîtresse s’adressait à leurs cerveaux, leurs fesses bénéficiaient d’un moment de répit.
Du reste, la Maîtresse, sereinement, prenait tout son temps. La raclée qu’elle flanquait aux deux élèves n’avait rien de commun avec ces fessées précipitées dont elle gratifiait parfois hâtivement les fesses du Garnement. En quelque sorte, ici, elle fignolait le travail, elle s’appliquait. La correction, dans ce second sens du terme, dura donc « un certain temps », qui parut interminable à ceux dont les derrières étaient ainsi traités. D’autant plus que, une fois passées en revue toutes les fautes d’orthographe commises (et ils durent bien reconnaître qu’elles étaient nombreuses et parfois grossières) ils eurent droit, l’un et l’autre, à quelques suppléments claquants et piquant pour sanctionner le manque de soin (particulièrement pour la Vaurien) et les négligences dans l’écriture.
Pourtant, comme il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte, il n’est de fessées, même magistrales (et celles là le furent) qui ne prennent fin. Les deux punis furent donc autorisés à se redresser, puis, preuve de la magnanimité de la Maîtresse, à se frotter les fesses avant l’inévitable séjour au coin.
Ce n’est que quand ils furent ainsi nez au mur et fesses exposées, que la Maîtresse s’aperçut que Maman Paula les avait rejoints. Discrète, elle avait laissé agir la Maîtresse sans intervenir, découvrant presque avec admiration la manière dont elle s’acquittait de son devoir disciplinaire. Appréciant, en connaisseuse, le mouvement du poignet maniant le martinet.
Elle ne dissimula pas son approbation, et félicita chaleureusement la Maîtresse, qui en rougit de plaisir. Constatant l’état des fesses exposées, rouges, cramoisies et marbrées, elle suggéra à la Maîtresse de les traiter avec une pommade dont elle avait, prévoyante, emporté un pot. Le Garnement et le Vaurien présentèrent donc leurs derrières, qui furent enduits de cet onguent qui, assura Maman Paula, ferait en sorte que, dès de lendemain, les fesses seraient « comme neuves » Elle ajouta d’ailleurs, en souriant, qu’elles seraient ainsi aptes à « en p’end’e une aut’e » si cela s’avérait nécessaire, ce qui ne rassura pas les deux gamins.
Et alors que ceux-ci étaient autorisés à quitter les lieux, Maman Paula confia à la Maîtresse qu’elle était « un peu so’ciè’e »
Ainsi, le baume qu’elle avait appliqué sur les postérieurs meurtris était une des décoctions de sa composition. Il était capable, assura-t-elle, de faire disparaître en quelques heures les stigmates des plus dures des raclées. Mais elle composait aussi, dit-elle, d’autres préparations aux vertus multiples. Avec un air de conspiratrice, elle proposa à la Maîtresse d’expérimenter l’une d’entre elles. Comme la Maîtresse l’interrogeait sur les effets d’icelle, elle lui intima le silence en posant le doigt sur sa bouche, puis l’invita sans détour à « lui présenter elle aussi ses p’tites fesses … mais pas pour la panpan cette fois » Confiante, et ayant renoncé aux critères de pudeur, la Maîtresse releva sa jupe et baissa sa culotte sans la moindre gêne. Elle sentit alors les mains de Maman Paula qui déposaient sur son cul une noix d’une crème onctueuse, qu’elle étala d’un mouvement circulaire. Une sensation de fraîcheur se rependit sur le popotin, comme si la crème était un concentré de menthe fraîche. La même fraîcheur atteignit la raie des fesses, que Maman Paula écartait d’un geste précis, et même le petit trou. Sensation délicieuse, détente complète, la Maîtresse se sentait glisser dans un état de félicité tranquille. Mais, peu à peu, cette sensation de froid évolua vers l’inverse. La Maîtresse eut la sensation d’un réchauffement lent mais inexorable, accompagné de picotements délicieux. Comme si se peau frémissait. Et la chaleur se diffusa aux alentours. La raie du cul, le trou du cul, la chatte, tout se mettait à chauffer. La respiration de la Maîtresse se fit plus haletante. Elle se mordait les lèvres, elle dodelinait de la tête. Sa chatte semblait s’ouvrir comme une fleur, et son petit trou de même. Sans qu’elle se soit touchée, elle sentait la jouissance monter en elle comme la mer à marée haute. Des vagues successives de plaisir naissaient au creux de son ventre, ondulaient dans tous son corps, irradiaient sur ses seins, dans sa foufoune, dans son anus. Et quand l’orgasme la terrassa, alors qu’elle se tordait de plaisir, poussant de petits cris aigus, implorant des « oui …oui…encore…c’est bon… » comme si elle était en train de se faire pistonner par un amant surdoué, Maman Paula lui murmura à l’oreille :
                « Quand j’vous disais qu’j’étais un peu so’ciè’e …. »
Une sorcière avec laquelle la Maîtresse était bien décidée à vivre d’autres sabbats, les derrières du Garnement et du Vaurien dussent-ils en faire les frais …

Commentaires

  1. Un magnifique récit où tous les points de vue sont évoqués avec une sensualité puissante qui laisse la place à l'imagination ou au vécu personnel ! Fantasmes ou souvenirs ... on se projette avec un plaisir rosissant ou rougissant ...
    Ps : un détail .... bravo pour les progrès en orthographe ... les leçons auront été bénéfiques !

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