Garnement, deuxième.

Le premier texte de celui qui a choisit de signer "garnement" n'est pas apparu suffisant aux yeux de la "maîtresse". Il s'est donc remis au travail ...


Une terrasse de restaurant, des tables proches les unes des autres, abritées par un auvent.. Un couple qui déjeune en bavardant à mi-voix. Ils ont presque terminé leur repas, et le serveur vient de leur apporter les cafés. C’est alors que l’homme sort d’un sac posé à ses pieds un cahier d’écolier et un stylo. Il ouvre le cahier et se penche un peu vers la femme, et se met à écrire. A quelques mètres d’eux, une dame glisse en souriant à celui qui partage sa table :
« Regarde ceux-là, la femme doit être institutrice, elle lui fait une dictée ! »
Et en effet, d’autres consommateurs l’ont aussi constaté, l’homme, malgré son âge, est bel et bien entrain d’écrire sous la dictée de la femme. On le voit par instant hésiter, lever la tête, les yeux vers le ciel, puis se remettre à écrire, attentif et concentré au point que parfois un bout de langue dépasse de ses lèvres. Quand il a remplit  peu près les deux tiers de la page, l’homme semble relire son travail, faire une ou deux corrections, puis tend le cahier à sa compagne. Celle-ci prend un stylo et, les sourcils froncés, se met visiblement à corriger le travail en commentant, sans élever vraiment la voix mais cependant assez haut pour que les voisins els plus proches puissent l’entendre :
« Jamais de t avec je ! Combien de fois je vous l’ai dit ! Ce n’est pas tolérable ! »
L’auteur des lignes qu’elle corrige baisse la tête, tandis qu’elle continue :
« Oh !et là : « je voudrais », c’est du conditionnel voyons ! et pas du futur, donc un s ! Cette fois, vous allez vous en prendre une bonne, vous le savez ? »
L’homme murmure une réponse tandis que la femme poursuit sa lecture et, arrivée au bout, commente :
« Sept fautes … eh bien on va y aller ! Préparez-vous !»
Docilement, l’homme s’est levé et se dirige vers la caisse pour régler le repas. Et alors qu’il se retourne, il reçoit une claque sèche sur les fesses. Il sursaute, mais ne dit rien et poursuit son chemin … Les autres clients ont-ils vu ? Ont-ils compris ?
Une chambre d’hôtel, anonyme. Une porte sur le couloir qui est restée entrouverte. Et quand la dame du restaurant la pousse et entre elle découvre l’homme debout, le visage tourné vers le mur. Il a les mains sur la tête, dans l’attitude de l’enfant mis au coin. Mais surtout son pantalon est baissé à ses chevilles, révélant un slip à rayures. Un sourire carnassier s’esquisse sur les lèvres de la dame, qui se sent encore plus maîtresse, au sens bien sûr de maîtresse d’école. Elle s’approche sans un mot de l’homme, le prends par la nuque d’une main ferme, pose un pied sur le bord du lit et penche celui qui est maintenant à ses yeux un garnement par-dessus sa cuisse. Elle glisse alors deux doigts dans l’élastique du slip et le fait descendre lentement jusqu’aux genoux.
Ca y est ! Il le sait, il va recevoir la fessée. Ce qui était un fantasme jamais avoué à quiconque, et qu’il ne s’avouait même pas à lui-même, va devenir réalité.  Une première claque. Il a le sentiment qu’il en a entendu le bruit avant même d’en ressentir l’impact. Furtivement il pense que, même porte fermée, le bruit doit s’entendre dans le couloir. Mais déjà une autre claque s’abat sur l’autre fesse. Puis une autre, puis des autres, en rafale. Une fessée, ça fait mal ! Oh, bien sûr, ce n’est pas une découverte, il savait bien, pour l’avoir souvent lui-même donnée, que celles qui la recevaient avaient mal aux fesses. Mais, presque bêtement, il se rend seulement maintenant compte qu’une fessée fait mal, vraiment mal. Et plus encore quand, après une pause, la volée recommence. Mais cette fois, son derrière est flagellé. Il sait, sans le voir, qu’elle a prit en main un martinet. Oh ! Oui, là, ça fait vraiment mal. Il comprend l’expression qui, presque toujours, venait à la bouche de celles qui recevaient le martinet : « ça pique ! » Oui, ça pique, ça pique fort. Les lanières volent, atteignent les fesses, mais aussi le haut des cuisses. Inconsciemment, il gigote, il cherche, vainement, à soustraire ses fesses à leur morsure. Il se sent vraiment puni. Il reçoit le martinet, ce symbole des punitions enfantines. Et, comme un enfant qui pense que s’il ne voit pas, il n’est pas vu, il ferme les yeux. Il ne verra pas le martinet. Pas plus qu’il ne verra quel est l’instrument qui, maintenant, s’abat aussi violemment sur ses fesses. Cette fois, il ne peut s’empêcher de geindre, en étouffant ses plaintes.  Brusquement, sans l’avoir vraiment décidé, il tente d’interposer une main entre ce qu’il découvrira après être une large bande de cuir fendue et ses fesses. Mais, implacable la maîtresse retire la main, et l’objet reprend sa valse. Une pause encore. Il pense un instant que la punition est terminée. Mais la main de la maîtresse se pose fermement une nouvelle fois sur sa nuque. L’ordre tombe : « mettez-vous à genoux ! » Il obéit, sans se retourner, sans la regarder, reposant sa tête sur le lit. Un sifflement bref, et une douleur fulgurante. Comme si la peau de ses fesses avait été déchirée. La maîtresse a sorti les verges ! Elle a fait un bouquet avec quelques branches de noisetier qu’elle a elle-même cueillies et fait tremper toute une nuit dans l’eau pour les assouplir. Et ces verges s’abattent impitoyablement sur le derrière encore mieux présenté. Plus qu’impudique. Offert, exhibé.
Il a été fessé. Il a prit sa volée de martinet. Il a connu la « strape », et même les verges. Une vraie punition. Longue, cuisante. Douloureuse, oh combien ! Il halète comme s’il avait couru. Il ne se relève pas, la maîtresse ne le lui a pas autorisé. Maintenant elle va le consoler. Pas par des mots. Par des actes. Elle va lui imposer de subir ce qu’il désire le plus, sans jamais n’avoir exprimé. Cette envie qui le taraude et qu’il a censuré toute sa vie. Ces caresses que non seulement il n’a jamais sollicité, mais que même il faisait mine de refuser, alors qu’il n’espérait qu’elles. Et surtout cette intrusion tellement transgressive. La peau de son derrière est douloureuse, à vif, sensible. Les mains et la bouche de la maîtresse revivent encore la douleur et en même temps la transcende. La limite entre la douleur et le plaisir est abolie. L’une et l’autre se superposent, se conjuguent. La langue encore. Là. En ce lieu interdit. La sensation de fraîcheur d’une crème. Va-t-elle le faire ? Va-t-elle oser ? Elle ose. Elle le force. Elle le lui impose. Et lui permet ainsi d’oser accepter. D’oser ressentir ce plaisir interdit. D’oser être forcé, pénétré, enculé ! Un autre monde. Une découverte. Il sait qu’ils n’en parleront pas. Il est au-delà de la honte cependant. Le ressenti est trop fort.
Il a été un garnement, un gamin puni. Humilié. Il a été un homme, forcé, pénétré, violé, sodomisé, enculé. Et sa virilité n’en est que plus vigoureuse. Il a reprit sa place d’homme. De mâle. Il va la baiser. La baiser fort. La baiser à fond. Il la pénètre. Presque violement. Coups de reins, forts, brutaux. Il la prend en levrette.  La saisissant aux hanches. Faisant claquer son ventre contre les fesses offertes.  L’autre voie est ouverte, offerte, présentée. Son sexe tendu s’y présente. Se pose sur l’anneau fripé. Et s’y enfonce. Il la sodomie à son tour. Il l’encule. Il la défonce. Jusqu’à l’explosion.  Union des corps. Union des plaisirs. Summum de la jouissance. 
Quelques heures plus tard. Un grand miroir. Il baisse son pantalon et son slip, se penche et regarde. Ses fesses sont marquées, marbrées de traces violacées. Il porte les marques de la trempe qu’il a prise. Fines marques des verges, hématomes bleus. Une vague de fierté, ou de fierté, l’envahit. Comme se ces marques attestaient de l’étape qu’il vient de franchir. Prouvaient qu’il a bel et bien été fessé, fessé d’importance, fessé sévèrement. Garnement, et homme à la fois. Plus homme parce que plus garnement. Et déjà il sait qu’il espérera la prochaine. Même en sachant qu’alors l’hôtesse d’accueil aura peut-être un sourire en le reconnaissant. Peut-être saura-t-elle pourquoi il entrera le premier dans la chambre. Il en sera honteux, bien sûr. Mais aussi fier. Fierté et honte se conjugueront comme plaisir et douleur.

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