La fessée du Père Castor
La
petite Pomme , une gamine qu’on surnommait ainsi à cause de
ses pommettes rouges, était sur les genoux du Père Castor. Comme
souvent, elle lui demanda, de sa petite voix de fillette :
« Dis,
Père Castor, tu me racontes
une histoire ? »
« Bien
sûr, ma petite Pomme. Tu veux une histoire de quoi aujourd’hui ?
Une histoire de loup ? Une histoire de princesse ? »
« Non,
Père Castor, je voudrais une histoire de « fessérotique »
« De
« fesserotique » mais c’est quoi ça ? »
« Je
sais pas, Père Castor, j’ai entendu la maman de ma copine
Clémentine qui parlait avec sa sœur. Elle disait qu’elle devrait
essayer la « fessérotique », que c’était très
intéressant »
Le
Père Castor toussota, le temps de reprendre ses esprits. Il voyait
bien qui était la maman de cette petite Clémentine. Et l’idée
que cette jeune dame qu’il croisait souvent à la porte de l’école
connaissait ce que, lui aussi, avait naguère pratiqué faisait
naître chez lui des idées interlopes. D’autant plus que cette
maman avait des rondeurs qui, de l’avis du Père Castor qui les
avait remarqué de son œil expert, étaient tout à fait aptes à
« remplir la main d’un honnête homme » Et l’idée
que les rotondités fessières de la dame puissent être fustigées
par la main de son mari – ou d’un autre – faisait briller ses
yeux. Mais la voix de la petite Pomme vint le sortir de sa rêverie :
« Alors,
Père Castor, tu me racontes cette histoire ? »
Il
connaissait bien la petite Pomme, et il savait que, jamais au grand
jamais, elle ne renonçait à une histoire, et encore moins à une
question. D’ailleurs, elle insistait déjà, en se trémoussant sur
les genoux du Père Castor :
« Dis,
c’est quoi une « fessérotique » ? Dis-moi le ! »
Père
Castor avait des idées bien arrêtées en matière d’éducation de
sa petite fille. Jamais il n’avait refusé de répondre à ses
questions par le traditionnel « tu comprendras quand tu
seras plus grande » Il avait été instituteur toute
sa vie, et il considérait que les enfants sont capables de tout
comprendre, dés lors qu’on leur explique correctement. De plus,
si, à son âge avancé, il n’avait plus souvent – à son grand
dam – l’occasion se se livrer à son activité favorite du temps
où il était marié et où il lui arrivait aussi d’honorer les
postérieurs de dames de rencontre, le mot amenait à son esprit de
bien agréables souvenirs. Aussi, il résolut de répondre avec ses
mots à la question de la petite fille :
« Et
bien, ma petite Pomme, tu sais ce que c’est qu’une fessée
n’est-ce-pas ? »
« Ben
oui, Père Castor, c’est … quand on fait panpan cucu aux enfants
pas sages ! »
La
réponse lui fit s’interroger à haute voix :
« Çà
t’es déjà arrivé, à toi, d’avoir panpan cucu ? »
« Ho
non ! Tu sais bien que je suis toujours sage, moi ! »
Il
ne releva pas qu’elle se donnait peut-être un peu vite un brevet
de petite fille modèle, mais la réponse le rassura. Rien n’était
plus odieux, à ses yeux, que de frapper un enfant, quelle que soit
son attitude. Mais la petite fille continuait déjà :
« Mais
ma copine Framboise, elle, c’est souvent tu sais. Une fois que
j’étais chez elle sa maman lui a dit que si elle continuait à
s’agiter elle lui baisserait sa culotte devant tout le monde »
Bien
que cette révélation ait amené un sourire sur les lèvres du Père
Castor qui pensa qu’alors les fesses de cette pauvre enfant
devaient avoir la couleur de son prénom, il était scandalisé
qu’une maman puisse agir ainsi. D’autant que la maman de la
petite était une de ses anciennes élèves, qu’il rencontrait
régulièrement au sein de l’association des parents de l’école
dont il continuait à s’occuper. Aussi trancha-t-il sans hésiter :
« Et
bien elle a tort, la maman de Framboise, tu sais, la fessée, ce
n’est pas pour les petites filles. »
« Ha
ben heureusement ! J’aimerais pas ça, çadoit faire drôlement
mal ! Et puis, j’aimerais pas baisser ma culotte comme ça.
D’abord, quand les garçons voulait quand on jouait au docteur, eh
ben j’ai pas voulu ! »
Le
Père Castor sentit le sueur couler entre ses omoplates. Et il se
réjouissait que sa petite fille ait eu la bonne réaction, tout en
se disant qu’au fil des ans, les jeux de enfants ne variaient
guère. Mais déjà, elle reprenait ses questions :
« Mais
alors, Père Castor, c’est pour qui la fessée ? »
Une
nouvelle fois, la question déstabilisa un peu le vieil homme. Mais,
fidèle à ses principes, il ne se déroba pas. Comme il le faisait
chaque fois qu’il lui fallait réfléchir à la manière de
répondre aux curiosités de la petite fille, il bourra lentement sa
pipe pour se donner le temps de la réflexion, puis il l’alluma et
commença :
«La
fessée, vois-tu ma petite, c’est ex-clu-si-ve-ment
réservé aux grandes »
« Comme
le maquillage ou les cigarettes ? »
« Oui,
si tu veux. Ce n’est que pour les adultes »
« Les
adultes comme maman ? Elle, elle peut la recevoir ?»
« Euh
… oui ...elle pourrait ...mais ..je sais pas... »
« Pourquoi
tu sais pas, puisque tu sais tout, toi ? »
Une
nouvelle fois, la naïveté de la question de la petite fille fit
sourire le vieil homme. Mais, jamais il ne se moquait d’une
question, aussi choisit-il de répondre :
« Je
ne sais pas parce que … quand une maman reçoit la fessée … eh
bien .ça ne regarde qu’elle, elle n’a pas besoin de le dire à
personne, tu comprends ? »
« C’est
comme un secret ? »
« Oui,
voilà, c’est comme un secret, tu as bien compris. »
« Mais
alors … comment tu sais, puisque tu n’es pas une maman toi ? »
Le
père Castor se rendait bien compte qu’il s’était engagé dans
un chemin compliqué. Mais, selon une expression qu’il avait
expliquée à la petite fille, il considéra que « quand le vin
est tiré il faut le boire » Et comme il était bien conscient
que Pomme ne renoncerait pas à ses questions, et qu’il avait pour
principe de ne jamais lui mentir, il se jeta à l’eau.
« Je
vais te dire moi aussi un secret, ma petite Pomme. Un secret entre
toi et moi. »
Comme
tous les enfants, Pomme adorait les secrets, surtout quand c’est
son grand – père qui les lui confiait. Aussi s’écria-t-elle
tout de suite :
« Ho
oui, Père Castor. Je le dirai à personne, promis juré, croix
de bois croix de fer si je ... »
Il
l’interrompit :
« Non
non, Pomme, ne jure pas, tu sais que je n’aime pas ça ; Et
puis, tu sais, l’enfer, et bien ça n’existe pas »
Et
il ajouta mais pour lui-même, et si bas que la petite ne l’entendit
pas :
« En
tout cas, pas comme les curetons le prétendent ... »
Mais
il savait que quand la petite fille faisait une promesse, elle la
tenait. Aussi, prenant son courage à deux mains il se lançat :
« Ma
petite Pomme, tu n’a pas connu la maman de ta maman, celle que te
cousins appelaient Mamylyse. C’était une femme très gentille,
très belle aussi, et … eh bien il lui arrivait … de recevoir une
bonne fessée. »
La
petite fille interrompit :
« Ho !
Pourquoi ? Elle n’était pas sage ? »
« On
peut sûrement le dire comme ça .. en tout cas elle
pensait ne pas avoir été sage »
« Elle ? »
« Oui,
elle. Parfois, elle avait besoin d’une bonne fessée ... »
Le
mot besoin étonna bien sûr la petite fille, qui avait du mal à
imaginer comment on pourrait avoir besoin de se faire frapper les
fesses :
« C’est
… c’est elle qui voulait ? »
Le
regard de Père Castor se voilait un peu, il regarda la petite fille
en lui caressant les cheveux et dit, un peu plus bas :
« Oui,
je pense qu’on peut dire cela. Mais on aurait pu lui arracher la
peau des fesses avant de le lui faire avouer. »
Et
comme il voyait bien que Pomme ne comprenait pas ce qu’il voulait
dire, il expliqua :
« Tu
sais, ma petite, il y a des fois où les grands veulent des choses
qu’ils ne peuvent pas dire… Peut-être comprendras-tu cela plus
tard, quand toi aussi tu seras grande, mais au fond, une fessée,
c’est toujours celle qui le reçoit qui la décide ... »
Cette
fois, Pomme ne lui demanda pas d’explication. Elle voyait bien que
le vieil homme poursuivait son idée, et qu’il parlait peut-être
autant pour lui-même que pour elle :
« Bien
sûr, elle-même pense que c’est celui qui la donne qui mène le
jeu. Mais c’est faux. S’il l’aime vraiment, il ne fait que
comprendre ce dont elle a besoin, même si elle ne le sait pas. Et je
suis bien sûr que Lyse n’a jamais pris une fessée autrement. Tu
sais, il arrive aussi aux grands de faire des bêtises, de dire des
choses qu’ils ne devraient pas dire, de se mettre en colère,
d’être injuste. Quand cela arrivait à Lyse, je lui demandais de
me rejoindre le soir dans la grange, tu sais, là où maintenant on
met les pommes sur les clayettes.
Le
vieil homme n’attendit pas la réponse de la petite fille, il
savait combien elle aimait aller parfois jouer ou lire dans cette
petite grange, isolée de la maison, toute parfumée de l’odeur
aigrelette des pommes récoltées sur la grand arbre du jardin. Quand
leurs propres enfants étaient petits, et pour ne pas leur faire
partager le bruit qu’il savait bien caractéristique, le Père
Castor – qui ne s’appelait pas encore comme cela à l’époque –
avait prit l’habitude de s’y rendre quand il estimait nécessaire
que sa femme reçoive la fessée. Ainsi quand, après qu’elle ait
élevé le ton, ou qu’elle lui ai répondu avec insolence, ou
encore après qu’elle ait fait une bêtise quelconque dont elle
s’en voulait peut-être plus que lui, son mari lui lançait :
«Ce soir, après avoir mis les enfants au lit, nous irons dans la
grange » elle savait fort bien ce que cela signifiait. Elle
allait prendre sa fessée. Il n’avait jamais ni à répéter son
injonction, ni à justifier de sa décision. Elle savait fort bien
que jamais il ne la fessait sans une raison qu’elle même estimait
comme valable. Le plus troublant pour elle était quand il lui
annonçait ainsi la chose le matin, et qu’elle savait qu’elle
attendrait le soir pour qu’il mette sa décision en application.
Jamais il n’y faisait la moindre allusion au cours de la
journée.Mais elle passait toute la journée avec en tête cette
idée : «ce soir je vais prendre une raclée »
Quoi qu’elle fasse, l’image de ses fesses dénudées et claquées
s’imposait à elle, lancinante. La journée lui semblait
interminable. Paradoxalement, elle avait en même temps une vraie
crainte de ce qu’elle savait bien être fort douloureux pour son
postérieur, et presque envie que elle moment arrive vite, pour faire
cesser cette attente énervante et angoissante.
Et
le soir venu, il n’avait pas besoin de lui rappeler sa décision.
Comme chaque soir, ils partageaient leur repas, puis elle se
chargeait d’aller mettre les enfants au lit. Les autres soirs,
après avoir embrassé les petits, son mari s’installait dans la
salle à manger pour corriger les cahiers des ses élèves. Mais ces
soirs là, dés le repas terminé, sans rien dire, il quittait la
pièce. De son côté elle s’efforçait de ne rien changer à ses
habitudes. Elle s’occupait des enfants, veillait à ce qu’ils se
soient brossé les dents, leur lisait une histoire comme chaque soir,
puis revenait dans la cuisine pour finir de la ranger. Elle le
faisait sans hâte, ne voulant pas donner l’impression qu’elle se
dépêchait comme pour être plus vite punie, mais aussi sans
traîner, sachant fort bien que s’il estimait qu’elle avait prit
trop de temps, ses fesses n’en seraient que plus durement traitées.
Pourtant, coquette, elle ne manquait jamais de se rafraîchir au
robinet de la cuisine – en ces temps lointains ils ne disposaient
pas d’une salle de bain – et, avec le temps, il avait compris
qu’elle avait besoin d’un moment de solitude avant de le
rejoindre. Elle se passait un gant de toilette sur le visage, mais
aussi sur les fesses, considérant qu’il convenait qu’elles
soient propres et parfumées avant d’être traitées comme elle
savait qu’elles allaient l’être. Quand elle sentait l’eau
fraîche sur son derrière, elle ne pouvait réprimer un frisson, pas
tellement à cause du froid mais parce qu’elle imaginait déjà
combien la température de son popotin allait varier. Puis elle
enfilait une culotte propre sous son éternel tablier et, enfin,
traversait la courette pour gagner la grange. Malgré elle, elle
sentait sa démarche moins assurée que d’ordinaire, et ses jambes
flageoler un peu. Quand elle entrait dans la grange, faiblement
éclairée par une maigre loupiote, elle trouvait invariablement son
mari assis sur un tabouret à trois pieds qui servait naguère pour
traire les vaches.
Sans
qu’il eut besoin de dire un mot, elle s’approchait de lui et, sur
un simple signe de tête de sa part, elle relevait son tablier et sa
combinaison au-dessus de ses reins. Elle veillait à ce qu’ils
restent coincés par la ceinture, sachant aussi, d’expérience, que
s’il arrivait que les vêtements retombent et recouvrent ce qui
devait être dénudé, elle l’entendrait prononcer, de sa voix
toujours paisible mais implacable, la sentence : « Ha …
alors on recommence du début ! » Et quelque soit le
nombre de claques qu’elle aurait alors déjà reçus, elle en
recevrait autant avant qu’il ne dise, toujours comme une évidence :
« Et maintenant on reprend où nous en étions restés »
En remontant ainsi son tablier et sa combinaison, elle découvrait
son large postérieur, moulé dans ces grandes culottes blanches en
coton que les femmes portaient alors. Sur laquelle s’accrochaient
les jarretelles des bas, en ces temps où ces pièces de vêtement
étaient habituelles et sans le moindre aspect de coquetterie. Ce
n’est que plus tard qu’elle se convertirait à l’habitude des
collants, et qu’elle ne porterait plus de porte-jarretelles que les
soirs où son mari l’emmènerait au restaurant avec quelques idées
coquines en tête. De même, avec l’évolution de la mode, et du
mode de vie, Lyse avait, dans le courant des années soixante, peu à
peu abandonné l’habitude de ne porter qu’un tablier par dessus
sa combinaison. Il lui était donc arrivé, alors que le départ des
enfants permettait au couple de moins se soucier de discrétion, de
prendre parfois une fessée impromptue alors qu’elle était en jupe
ou en robe. Celles-ci étaient alors prestement retroussées, et elle
recevait la fessée là où ils se trouvaient quand l’idée en
venait à son mari. Parfois dans la cuisine, d’autres fois dans
leur chambre, ou même parfois dans l’entrée de la maison, alors
qu’elle posait les mains sur les premières marches de l’escalier.
Mais, en ce domaine tout au moins, son mari restait attaché aux
traditions, et, pour ce qu’il dénommait lui-même de « vraies
fessées » (encore qu’elle estima de son côté que celles
qu’elle avait reçues dans d’autres circonstances n’étaient
pas des simulacres) il tenait beaucoup à ce qu’elle se présente
vêtue seulement du fameux tablier de nylon que portaient toutes les
ménagères au temps de leur mariage. Du reste, il suffisait qu’il
lui dise : « Ce soir tu mets ton tablier, Lynette »
pour qu’elle comprenne qu’elle irait faire un tour dans la
grange et sur ses genoux le soir venu. Jusqu’au moment où elle se
troussait ainsi, le cérémonial de la fessée conjugale était
immuable. La suite, elle, était à chaque fois une sorte de
découverte. Avec cependant un invariant : elle serait
déculottée.
C’était
en effet aussi un point sur lequel il n’avait jamais transigé, et
qu’il énonçait comme une règle intangible : « La
fessée, c’est cul nu » Du reste, elle n’avait jamais
imaginé qu’il puisse en être autrement. Elle n’était
d’ailleurs pas dupe, et savait fort bien que cette exigence
satisfaisait aussi son mari pour le seul plaisir de contempler son
derrière. Il lui était arrivé de lancer, mi moqueur, mi
admiratif : « Je ne connais rien de plus beau que ton
cul quand il va recevoir sa fessée, ma chérie ...sauf ton cul après
l’avoir reçu ! » Et même si, quand elle entendait
ses mots, elle était souvent en pleurs et le derrière dévasté par
une trempe caractérisée, elle l’entendait bien comme une sorte de
compliment, et elle en était flattée.
Le
Père Castor revoyait, avec une sorte de tension, le derrière
somptueux qu’il découvrait à chaque fois. Un postérieur large,
rebondi, plantureux. Deux fesses puissantes, galbées, « en
forme de goutte d’huie » lui était-il arrivé de dire,
séparées par une large vallée. Selon son humeur du jour, il
procédait lui-même à la « mise à l’air » selon
l’expression consacrée, en baissant la culotte alors qu’elle
était encore debout devant lui ou seulement après qu’elle se soit
allongée au travers de ses cuisses, ou il lui lançait :
« Allez, tu baisses ta culotte et tu te mets en place »
Il lui fallait alors faire descendre sa culotte sous ses fesses
avant de prendre position. Quand il lui fallait ainsi le faire
elle-même, c’était en quelque sorte une épreuve de plus. Bien
entendu, dans un couple, il n’était pas si extraordinaire qu’elle
soit les fesses nues devant son mari. Mais, en l’occurrence, elle
avait le sentiment qu’il ne s’agissait pas seulement de se
dénuder. Elle devait se déculotter. Mettre son derrière à l’air.
Lui présenter son cul. Comme pour exprimer ainsi qu’elle
acceptait, voire qu’elle demandait, la fessée qu’elle allait
recevoir.
Quand,
au contraire, c’est lui qui se chargeait de la déculotter alors
qu’elle se tenait debout face à lui qui restait assis sur son
tabouret, il exigeait qu’elle le regarde dans les yeux alors qu’il
faisait descendre lentement le sous-vêtement sous les fesses, au
milieu des cuisses, ou aux genoux. En précisant chaque fois, d’un
ton un peu goguenard : « Elle reste là hein ?
Sinon ... » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, elle
connaissait la règle instituée au fil de leurs passages dans la
grange. Si, au cours de la fessée, la culotte tombait à terre, cela
lui valait une nouvelle fessée, et souvent plus sévère que celle
qu’elle avait reçues auparavant. Et comme, bien entendu, il lui
était strictement interdit de retenir sa culotte avec les mains,
qu’elle devait, selon son humeur, tenir derrière son dos ou mettre
sur la tête, elle était contrainte, pour empêcher la culotte de
tomber, d’écarter légèrement les jambes. Elle n’ignorait pas
qu’ainsi, non seulement elle mettait à portée des mains de son
mari l’intérieur des cuisses, là où la peau est plus sensible,
et où les coups sont bien plus douloureux, mais aussi elle laissait
voir impudiquement le plus secret d’elle-même. Une fois allongée
au travers des genoux de son mari, ou debout et penchée sur une
meule de foin où elle poserait les mains, son intimité serait
inévitablement visible. Son homme se régalerait de voir ainsi sa
foufoune s’entrouvrir, et il lui arriverait de se réjouir de la
voir luisante et humide. Comme elle ne pourrait non plus empêcher
ses fesses de, parfois, s’écarter, jusqu’à laisser entrevoir
son petit trou.
Au
fil du temps, une sorte de langage codé s’était établi entre les
époux. Quand il se contentait de l’inviter à se mettre « en
place » , elle savait qu’il commencerait pas une fessée
traditionnelle.
Elle allongée au travers de ses cuisses, les mains posées par terre
ou accrochées aux pieds du tabouret, les jambes relevées, libre de
gigoter et de s’agiter au rythme des claques. Il pouvait ainsi
s’appliquer à fesser avec soin, presque avec méthode. Les coups
se succédant, alternativement, sur une fesse puis sur l’autre. En
laissant parfois un temps entre chaque claque, comme pour laisser à
l’impact de la main le temps de s’étaler, comme les ronds faits
par une pierre jetée dans l’eau. Ou, au contraire, il choisissait
de la fesser en rafale, en grêle, en averse. Les claques se
succédant à un rythme effréné, en rafales. Si, au début, elle
s’efforçait de rester aussi stoïque que possible, elle savait
qu’inévitablement, elle finirait par perdre le contrôle. Les
claques se succédant sur toute la surface de son plantureux
postérieur, elle ne pourrait plus se préparer psychiquement à
l’impact de la main. Celle-ci claquerait sur une fesse, sur
l’autre, sur les deux en même temps, la main recouvrant la raie
fessière, sur le bas des fesses, en remontant et en faisant ainsi
trembloter la masse de son derrière, en haut, sur les côtés …
Très vite, elle renonçait à lutter. Ses fesses, d’abord crispées
et serrées, finissaient inévitablement par s’abandonner.
Devenaient une masse soumise, parcourues de vaguelettes, valsant de
droite à gauche et de haut en bas.
Mais,
souvent, cette fessée, si cuisante fut-elle, n’était, selon
l’expression moqueuse de son mari, que « le préambule »
Une fois celui-ci terminé, il lui faudrait, toujours à l’injonction
de son homme se mettre cette fois « en position » Cela
pouvait signifier rester debout, mains sur la tête, avec
l’interdiction de bouger les pieds, sous peine de voir la fessée
reprendre. Ou se pencher par dessus un ballot de paille, le derrière
relevé, présenté, offert. Ou encore saisir un madrier qui
soutenait le toit de la grange, ce qui l’obligeait à se soulever
sur la pointe des pieds, et à se concentrer pour éviter de lâcher
la poutre pour éviter, là aussi, que la séance ne reprenne du
début.
Lyne
craignait d’autant plus cette position qu’en plus de la douleur
que devaient supporter ses fesses, elle sentait alors
l’engourdissement de ses bras tendus et la difficulté de rester
sur la pointe des pieds. D’autant que, quand elle était dans cette
situation, son mari ne se contentait jamais de la traditionnelle et
presque enfantine fessée à la main. Son postérieur devait
supporter parfois les lanières d’un martinet dont elle avait du,
quelques temps après leur mariage faire elle-même l’acquisition
dans le bazar d’un village voisin. Comme ils ne pouvaient laisser
cet instrument traîner dans la grange où les enfant allaient
parfois jouer, ils l’avaient rangé dans la garde robe de leur
chambre, et, quand il avait en tête de l’utiliser, son mari l’en
avertissait en disant : « tu n’oublies pas d’apporter
Marcel, n’est-ce-pas » Elle savait alors qu’elle aurait
à lui apporter elle-même l’instrument qui lui cinglerait
cruellement les fesses et, pis encore, les cuisses. Il était même
arrivé que, n’ayant pas pensé à le lui faire apporter, il lui
impose d’aller le chercher au milieu d’une séance. Bien que les
enfants soient endormis, il l’avait autorisée à laisser retomber
son tablier pour faire l’aller et retour jusqu’à la maison, mais
elle s’était longtemps souvenu de ce chemin de croix, quand elle
avait traversé la cour les fesses déjà douloureuses, avec en main
le martinet qui allait poursuivre la séance.
Mais
ce qu’elle craignait par dessus tout, c’était quand son mari
décrochait « l’affûtoir » C’était une large et
épaisse bande de cuir, pendue à un clou dans la grange, et qui
servait à affûter les outils tranchants. Pour tous ceux qui
entraient dans la grange, c’était un innocent ustensile de
travail. Mais , chaque fois que Lyse le voyait, suspendu au mur à
côté des outils, elle ne pouvait réprimer un frisson en repensant
aux dégâts qu’il causait à son fondement. Cette épaisse masse
de cuir claquait à toute volée sur ses fesses, lui faisant à
chaque fois pousser un cri de douleur. Comparé à cette sensation
d’avoir le derrière explosé par elle, le martinet ou la ceinture
que son mari retirait parfois pour lui cingler les fesses lui
semblaient des jouets pour enfant. D’ailleurs, autant la fessée
manuelle lui laissait les fesses rouges quelques heures et
douloureuses jusqu’au lendemain, autant le martinet laissait
parfois quelques lignes rougeâtres sur son postérieur pendant un
jour ou deux, autant son derrière était véritablement marqué
quand son mari y avait appliqué ce terrible instrument. Son cul
était alors barré de larges traces qui, très vite, viraient au
violet. Et qui restaient tellement douloureuses qu’il lui était
arrivé d’être incapable de s’asseoir le lendemain.
Ce
n’est d’ailleurs que quand son mari utilisait cet affûtoir que
Lyse ne pouvait s’empêcher de crier franchement sa douleur.
Habituée à la vie difficile, elle n’était pas délicate ni
douillette. Et, peut-être inconsciemment, elle avait une sorte de
fierté à supporter les fessées les plus sévères sans desserrer
les lèvres, si ce n’est pour laisser échapper, quand les lanières
du martinet atteignaient l’intérieur des cuisses ou s’infiltraient
dans la raie des fesses jusqu’à venir frapper aux abords du petit
trou, une sorte de petit cri bref que son mari, ironique, comparait à
ceux des souris prises aux pièges.
Elle
subissait donc ces fessées les dents serrées, ne réagissant aux
coups que par des sortes de ruades, quand elle rejetait la tête en
arrière comme un cheval qui se cabre, et par des « umpf »
étouffés. Sauf, bien sûr, quand il prenait à son mari la
fantaisie d’annoncer, que se soit en utilisant le martinet ou le
fameux affûtoir : « Allons y pour une douzaine, et je
veux t’entendre les compter » Elle savait alors que si
elle se trompait dans le décompte des coups reçus, fusse au
onzième, elle en recevrait une nouvelle série de douze. Têtue, et
parfois même provocante, il lui était arrivé de se lancer à
elle-même le défi de ne pas compter. Elle avait reçu ainsi, un
soir, jusqu’à vingt coups de martinet sans un mot. Ce soir là,
devant l’image de son cul rouge cramoisi, et craignant même qu’il
n’en vienne à saigner tant la peau semblait hachée par les
lanières, son mari avait été tenté d’arrêter. Pourtant, il lui
avait semblé non que cela aurait été une victoire pour elle, mais
que cela aurait été une lâcheté de sa part. Il avait donc
continué à lancer la chevelure de cuirs sur ce cul vermillon.
Jusqu’à ce qu’enfin, vaincue mais immensément fière, elle
consente à lancer, d’une voix cassée par la douleur et les larmes
qui coulaient à flot sur ses joues : « Un ! »
Et elle était parvenue ainsi à égrener les douze coups, avant
de s’effondrer et de venir se blottir, tremblante et sanglotante,
dans les bras de son homme. Et c’est ce soir là que, pour la
première fois, alors qu’elle geignait encore de douleur, elle
avait murmuré à l’oreille de son mari : « merci »
Il
avait eu l’élégance de ne pas lui demander d’expliquer pourquoi
elle le remerciait ainsi alors qu’elle venait de subir la plus
terrible des fessées qu’il lui ait été donné de recevoir. Il
avait bien compris qu’il était inenvisageable qu’elle commente
les fessées qu’elle recevait et qu’en fait elle provoquait. Sans
que jamais ils n’aient eu besoin de se concerter, une sorte de
règle s’était établie entre eux. La fessée faisait partie de
leur vie, mais ce n’était pas un sujet de conversation !
Du
reste, pour Lyse, la fessée était toujours restée un moment
difficile, et oh combien douloureux. Jamais elle n’avait ressenti
le moindre plaisir à se faire ainsi déchiqueter la peau des fesses.
Et, après bien des années, et donc bien des fessées, jamais elle
ne se présentait dans la grange sans angoisse. En même temps, elle
était assez femme pour ne pas ignorer que, si son mari la fessait
toujours pour des motifs qui, bien qu’ils soient souvent des
peccadilles, cela n’était pas sans conséquence sur sa libido.
Ainsi, aussi sévère qu’ait été la fessée, elle était toujours
suivie d’un moment plus sensuel encore. Et quand il arrivait à
Lyse de s’auto-analyser, en une époque où on ne consultait pas un
psy comme on va boire un café au bistro du coin, elle ne pouvait
disconvenir que ces fessées, bien que – ou parce que ? -
douloureuses, mettaient aussi ses sens en feu. Ce n’est en tout cas
en rien par obligation, encore moins par devoir, qu’elle cédait
alors à ce que l’on appelait encore parfois « le devoir
conjugal » Elle admettait même, in petto, que si, ce qui
n’était jamais arrivé, son mari ne l’avait
pas sollicitée, elle aurait été prête à se jeter sur lui. Alors
qu’elle avait à peine fini de piétiner dans cette sorte de danse
sur place qu’elle entamait en se frottant les fesses dans l’espoir,
qu’elle savait vain, d’atténuer la brûlure de ses fesses, elle
s’offrait aux ardeurs viriles de son homme. Qu’elle soit prise
debout, dos à une poutre, ou allongée, le derrière râpé par la
paille qui ravivait la douleur, ou en levrette, elle savait bien que
jamais son corps n’était plus prêt à recevoir le mâle qu’en
ces moments. Du reste, la trace luisante qui sourdait de sa foufoune
en était la preuve irréfutable. Ainsi les soirs dans la grange se
terminaient toujours par des râles de plaisir.
Bien
entendu, le Père Castor n’avait pas raconté ainsi les choses à
Pomme. Il s’était limité, quand il lui avait indiqué qu’il
demandait à son épouse de le rejoindre dans la grange, de lui
dire :
« Et
là, elle prenait une bonne fessée »
En
ajoutant, sûr que Pomme le comprendrait :
« Une
bonne fessée d’amour »
Il
avait d’ailleurs eu la conviction que la petite avait en effet
compris la nuance quand, quelques jours plus tard, il l’avait
entendu, alors qu’elle jouait à la poupée, dire à celle-ci, avec
le léger zézaiement qui la rendait si craquante:
« Ah
mais z’en ai assez tu sais ! Si ça continue, je
vais te coller une fessée. Et ce zera pas une fessérotique tu
sais ! »
Le
Père Castor avait souri dans sa moustache, attendri. Mais les propos
de Pomme lui étaient restés en tête, et il se promit de parler
avec la maman de Framboise…
Mais,
ça, c’est une autre « histoire du Père Castor »
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