Au coin !
Au coin !
Le mot et la chose
Quand on cherche le mot « coin »
dans un dictionnaire, on trouve des définitions d’ordre
géométrique, comme : «endroit, lieu où se trouve un angle
rentrant ou saillant » ou « angle formé par
deux lignes, deux plans qui se coupent, surface située dans cet
angle »ou encore « angle formé par deux rues qui
se coupent »Mais aussi, quand même : « angle
d'une pièce dans lequel se tient, en punition, un enfant, le dos
tourné au reste de la salle ; cette punition : Aller au
coin. » Sous réserve que cette punition – si c’en est
une – ne soit pas réservée aux enfants, c’est bien sûr ce coin
là qui nous concerne. Et plus encore peut-être l’expression
« aller au coin » ou, mieux, l’injonction :
« Allez au coin ! » A moins qu’il faille
l’orthographier comme une invitation pressante à obtempérer :
«Allez, au coin ! »
Basculements
Ces mots qui, souvent, marquent
l’entrée dans « l’autre monde ». Qui amènent – ou
qui ramènent – celle ou celui à qui ils sont adressés à sa
condition. Qui annoncent la punition, qui préludent à la fessée.
Parfois ils sont été précédés d’autres mots, d’autres
préalables. L’énonciation des raisons, des motifs, ou des
prétextes de la punition. Encore que bien souvent il ne soit pas
nécessaire qu’ils soient précisés, ou même qu’ils existent.
Ou d’autres injonctions pour mettre le sujet en condition :
«Allez vous laver les mains » ou « prépare-toi,
mets-toi en tenue » voire même : « va faire
pipi avant... » Précaution en effet nécessaire avant de
recevoir une fessée qu’on dit parfois « à faire pipi par
terre » mais qui réaffirme le retour à l’âge où on peut
recevoir sans broncher ce type de consigne.
Chacun sait alors ce qu’il a à faire. Aller, en effet, se laver les mains, même si elles n’en ont aucun besoin, puis les présenter pour vérification de leur propreté, avec ce que cela comporte de régression à l’enfance. Ce passage à la salle de bain marque alors concrètement l’abandon des conventions de la vie ordinaire et l’adoption de celles qui régiront ce qui va suivre. Si, en plus, c’est aussi pour y « faire pipi » la régression est plus évidente encore. Accéder à cette obligation d’aller faire pipi, c’est déjà une épreuve. Le faire, parce que la règle a été ainsi énoncée, sans fermer la porte, ce l’est plus encore. C’est renoncer à la pudeur, bien sûr. Mais c’est aussi renoncer à l’intimité, aux règles les plus élémentaires de la décence. C’est bien plus que se montrer nu. Et, en cela, c’est aussi et surtout une excellente manière d’affirmer sans avoir besoin des mots, l’acceptation des règles, quelles qu’elles soient.
Cette mutation pourra aussi s’afficher par la posture, les yeux humblement baissés, les mains dans le dos. Voire par la modification du langage. L’adoption du voussoiement ou au contraire du tutoiement en opposition avec les habitudes, parfois l’interdiction de parler. Ou l’emploi d’autres mots pour s’adresser à celui ou celle qui va infliger la punition, qui devient alors « Monsieur » ou « Madame » sinon même, selon les conventions, « Maître » ou « Maîtresse » Comme ceux qui vont la recevoir, sont ramenés aux statuts de « mademoiselle », de « chipie » ou de « garnement » de « vaurien »
Chacun sait alors ce qu’il a à faire. Aller, en effet, se laver les mains, même si elles n’en ont aucun besoin, puis les présenter pour vérification de leur propreté, avec ce que cela comporte de régression à l’enfance. Ce passage à la salle de bain marque alors concrètement l’abandon des conventions de la vie ordinaire et l’adoption de celles qui régiront ce qui va suivre. Si, en plus, c’est aussi pour y « faire pipi » la régression est plus évidente encore. Accéder à cette obligation d’aller faire pipi, c’est déjà une épreuve. Le faire, parce que la règle a été ainsi énoncée, sans fermer la porte, ce l’est plus encore. C’est renoncer à la pudeur, bien sûr. Mais c’est aussi renoncer à l’intimité, aux règles les plus élémentaires de la décence. C’est bien plus que se montrer nu. Et, en cela, c’est aussi et surtout une excellente manière d’affirmer sans avoir besoin des mots, l’acceptation des règles, quelles qu’elles soient.
Cette mutation pourra aussi s’afficher par la posture, les yeux humblement baissés, les mains dans le dos. Voire par la modification du langage. L’adoption du voussoiement ou au contraire du tutoiement en opposition avec les habitudes, parfois l’interdiction de parler. Ou l’emploi d’autres mots pour s’adresser à celui ou celle qui va infliger la punition, qui devient alors « Monsieur » ou « Madame » sinon même, selon les conventions, « Maître » ou « Maîtresse » Comme ceux qui vont la recevoir, sont ramenés aux statuts de « mademoiselle », de « chipie » ou de « garnement » de « vaurien »
Vêture
La tenue vestimentaire est aussi
un élément du changement de statut. Parfois, elle a été
déjà adoptées avant même la rencontre. En la matière les règles
et les habitudes sont aussi variées que les protagonistes. Pour
certains, la vêture devra, elle aussi, illustrer une forme de
rétrogradation. Jupe courte et chaussettes pour les unes, short et
chemisette pour les autres. Ou, au contraire, elle devra être adulte
et soignée jusque dans l’excès, pour mieux souligner le
contraste avec ce que l’on va vivre. Talons hauts, chemisier
strict et dessous chics d’une part, costume et cravate
d’autre part. Mais, même si les attitudes, les mots, la tenue,
ramènent à l’enfance, c’est bien un ou une adulte qui va être
punie, fessée. Jacques Serguine, expert s’il en est en la matière,
a écrit des lignes définitives sur ce point ; la fessée, en
aucun cas, ne peut concerner les enfants. C’est bien un ou une
adulte qui va être fessé. Même s’il lui faut, pour cela, se
comporter comme un enfant. Et donc commencer par aller au
coin, comme un gosse que l’on réprimande.
Avant
Attente
L’injonction a été lancée :
« Allez au coin, tout de suite ! »
Il faut obéir. Se retourner, face au mur, ou mieux à l’encoignure. Ne plus rien voir d’autre que ces quelques centimètres carrés de mur. Mais en sachant que l’autre nous voit, nous regarde, se régale, anticipe. Ne pas se retourner, ne pas voir, ne pas savoir. S’inquiéter, mais aussi pouvoir considérer que ne pas voir, c’est ne pas être vu. Comme si on se mettait la tête dans le sable. Rester immobile – c’est déjà une épreuve – mais certainement pas impassible. Tout mouvement intempestif serait sanctionné immédiatement, par une vigoureuse claque sur les fesses, ou plus tard, par une sévérité accrue de la fessée. Mais le cœur bat, palpite. On cherche à maîtriser sa respiration, on ferme les yeux, on se concentre. Les mains sur la tête, c’est une règle qui va sans dire, on entrecroise les doigts, on les crispe jusqu’à ce que les jointures blanchissent. On est en place. On attend. On craint, on redoute la suite que l’on sait inéluctable, et en même temps on en vient presque à espérer qu’elle arrive, que cette attente angoissée se termine.
Tous les sens sont décuplés. On entend son propre cœur battre, mais on entend aussi le silence. Et l’on s’inquiète par avance des bruits à venir. Les claquements, les sifflements, les plaintes, les gémissements, voire les cris même étouffés. Ne pourraient-ils pas être entendus du dehors ? D’autres ne pourront-ils pas, alors savoir que quelqu’un, qu’ils ont peut-être croisé quelques instants auparavant, est entrain de prendre une fessée ? N’est-ce pas alors presque être menacé d’une « fessée devant tout le monde » ?
Il faut obéir. Se retourner, face au mur, ou mieux à l’encoignure. Ne plus rien voir d’autre que ces quelques centimètres carrés de mur. Mais en sachant que l’autre nous voit, nous regarde, se régale, anticipe. Ne pas se retourner, ne pas voir, ne pas savoir. S’inquiéter, mais aussi pouvoir considérer que ne pas voir, c’est ne pas être vu. Comme si on se mettait la tête dans le sable. Rester immobile – c’est déjà une épreuve – mais certainement pas impassible. Tout mouvement intempestif serait sanctionné immédiatement, par une vigoureuse claque sur les fesses, ou plus tard, par une sévérité accrue de la fessée. Mais le cœur bat, palpite. On cherche à maîtriser sa respiration, on ferme les yeux, on se concentre. Les mains sur la tête, c’est une règle qui va sans dire, on entrecroise les doigts, on les crispe jusqu’à ce que les jointures blanchissent. On est en place. On attend. On craint, on redoute la suite que l’on sait inéluctable, et en même temps on en vient presque à espérer qu’elle arrive, que cette attente angoissée se termine.
Tous les sens sont décuplés. On entend son propre cœur battre, mais on entend aussi le silence. Et l’on s’inquiète par avance des bruits à venir. Les claquements, les sifflements, les plaintes, les gémissements, voire les cris même étouffés. Ne pourraient-ils pas être entendus du dehors ? D’autres ne pourront-ils pas, alors savoir que quelqu’un, qu’ils ont peut-être croisé quelques instants auparavant, est entrain de prendre une fessée ? N’est-ce pas alors presque être menacé d’une « fessée devant tout le monde » ?
On entend aussi, et on interprète,
le moindre bruit annonciateur de la suite. Le glissement d’une
ceinture dans les passants d’un pantalon, le sifflement d’une
badine dont l’autre teste la souplesse, ou le son mat d’une
brosse à cheveux que l’autre frappe doucement contre la paume de
sa main. Les fesses se crispent, anticipant la morsure de la
ceinture, la zébrure de la badine, l’impact dur de la brosse. Le
derrière n’a encore rien reçu, mais c’est déjà la fessée
avant la fessée.
Découverte
Alors on anticipe, on se perd en
conjectures. On va être fessé, bien sûr. Aucun doute à ce sujet,
c’est inéluctable. Mais on sait aussi qu’aucune fessée n’est
pareille à une autre, quel que soit le nombre de celles que l’on a
déjà reçues. On va être déculotté, évidemment. « La
fessée c’est cul nu » ce n’est pas une constatation,
c’est une règle, un axiome. Mais comment le sera-t-on ?
Devrons-nous procéder nous-mêmes, sur ordre, à ce déculottage ?
Trousser cette jupe, baisser ce pantalon, et surtout cette culotte ou
ce slip, dernier rempart de notre postérieur ? Nous mettre
nous-mêmes « le cul à l’air » ? Abdiquer et
montrer ainsi que nous acceptons, presque que nous demandons, la
fessée ? La culotte devra-t-elle être enlevée, retirée, ou
seulement baissée ? Faudra-t-il qu’elle aille rejoindre les
autres vêtements soigneusement empilés, avec ce temps de rangement
qui ramènerait presque au monde « normal » ? La fessée
sera-t elle alors reçue« à poil », après que l’on
ait été contraint à se déshabiller entièrement ? Ou bien
n’y aura-t-il que le derrière qui sera dénudé, comme pour
qu’il soit plus nu que nu en quelque sorte ? Et si tel
est le cas, où la culotte sera-t-elle descendue ? Jusqu’aux
chevilles, et alors elle entravera la marche quand il nous faudra
nous déplacer, ou aux genoux, et alors il nous faudra maintenir les
jambes écartées pour éviter qu’elle ne tombe plus bas, ce qui,
bien sûr serait aussi sanctionné ? On ne peut ignorer
qu’écarter les jambes, c’est aussi laisser découvrir le plus
intime, le plus secret de soi-même. On ne montre pas seulement son
cul, on laisse aussi voir le petit trou secret. Honte suprême,
trouble indicible. Ou bien le sous-vêtement sera-t-il amené juste
sous les fesses, à la jointure avec les cuisses, comme pour mettre
encore mieux en valeur le popotin ? Et comment celui-ci
sera-t-il fustigé ? La main seule le portera-t-elle au rouge,
ou bien sera-t-il zébré par les lanières d’un martinet, frappé
par une brosse à cheveux claquante, cinglé par les verges ?
Mais on sait aussi que parfois on sera contraint d’être déculotté, de se faire déculotter. Se faire mettre « le cul à l’air » Pour les unes, la jupe sera troussée, mot tellement évocateur. Il y a bien des raisons qui peuvent amener à devoir relever une jupe ou une robe. Mais la retrousser, la trousser, c’est bien différent. On trousse une soubrette, étape incontournable dans les punitions ancillaires. Pour les autres, la ceinture du pantalon sera dégrafée, la braguette ouverte. Le pantalon descendu tombera aux chevilles, comme une entrave. Puis les doigts implacables se glisseront sous l’élastique de la petite culotte, du slip ou du caleçon pour les baisser, irrémédiablement. Cette sensation de fraîcheur sur les fesses, que l’on sait précéder une chaleur d’autant plus intense. Ça y est, l’autre voit « la lune en plein jour », on est cul nu, on est prêt pour la fessée.
Mais on sait aussi que parfois on sera contraint d’être déculotté, de se faire déculotter. Se faire mettre « le cul à l’air » Pour les unes, la jupe sera troussée, mot tellement évocateur. Il y a bien des raisons qui peuvent amener à devoir relever une jupe ou une robe. Mais la retrousser, la trousser, c’est bien différent. On trousse une soubrette, étape incontournable dans les punitions ancillaires. Pour les autres, la ceinture du pantalon sera dégrafée, la braguette ouverte. Le pantalon descendu tombera aux chevilles, comme une entrave. Puis les doigts implacables se glisseront sous l’élastique de la petite culotte, du slip ou du caleçon pour les baisser, irrémédiablement. Cette sensation de fraîcheur sur les fesses, que l’on sait précéder une chaleur d’autant plus intense. Ça y est, l’autre voit « la lune en plein jour », on est cul nu, on est prêt pour la fessée.
Pendant
On quittera ce coin quand l’ordre
nous en sera donné. Mélange de soulagement et montée de la
crainte. On se met « en position » Au travers des genoux,
dans cette position presque emblématique de la fessée. Ou on est
contraint de se pencher, présentant ainsi généreusement ce qui va
être fustigé. Là aussi innombrables sont les positions, les
postures, pour recevoir une fessée. Mais peut-être sera-t-elle
interrompue pour un nouveau passage « au coin » Le temps
de récupérer, pour les deux protagonistes. A moins que la fessée
soit collective – certains pratiquent ainsi – et qu’il faille
donc laisser la place à une autre victime, qui aura été elle aussi
« au coin » alors que nous étions fessés. Ceux qui sont
au coin ne voient pas ceux qui sont fessés, mais ils entendent. Les
claquements, mais aussi les « humpf », les « aille »,
les « ouille » … Il faudra alors retourner vers le
coin, à petits pas, les jambes entravées par le pantalon, le slip
ou la petite culotte. Les mains sur la tête, bien sûr. Reprendre la
position, les fesses douloureuses, avec l’interdiction absolue de
tenter de réduire la cuisson en les massant ou les frottant. Comme
est interdit de cacher le derrière rouge et chaud, dont celui ou
celle qui l’a amené à cette couleur se repaît de la vue.
L’attente reprend. Rester immobile, ne pas gigoter, ne pas
piétiner, c’est encore plus difficile quand la douleur irradie
ainsi le postérieur. Et quand on sait que la raclée va reprendre.
Qu’il va encore falloir se remettre en position, encore offrir sans
réticence les fesses déjà tellement malmenées à une nouvelle
séance claquante. Les fesses, mais aussi souvent les cuisses. Les
claques qui atteignent ainsi l’arrière des cuisses, où la peau
est plus fragile, plus sensible, sont encore plus difficiles à
supporter. Et il peut arriver que les lanières du martinet, ou la
langue mordante d’une ceinture, atteignent d’autres parties du
corps. Les mollets, imposant un sautillement sur place, voire les
seins ou même la foufoune, même si on est alors au-delà de la
fessée proprement dite.
Épreuve la plus redoutable peut-être :
devoir annoncer soi-même que l’on est prêt pour la reprise de la
fessée. En sachant que, plus on attend avant de faire cette annonce,
plus la fessée sera elle aussi longue. Cruel dilemme :
Maintenant, alors que le popotin est encore aussi douloureux, et être
fessé un peu moins longtemps. Ou attendre que la cuisson s’apaise,
que la fessée soit reçue sur un derrière un peu moins sensible,
mais en sachant qu’elle sera plus longue, donc plus cuisante. Dans
tous les cas, le plus difficile sera de demander soi-même que la
fessée reprenne.
Après
Un entre-deux
Une fois que les fesses auront étaient
suffisamment meurtries aux yeux de celui ou celle qui s’en charge,
on retrouvera bien souvent le fameux coin. . Pour un temps dont seul
celui ou celle qui a flanqué la fessée sera juge. C’est alors une
sorte de sas entre la fessée et le retour à la vie normale. Malgré
la persistance de la douleur, c’est un moment de répit, presque de
sérénité après l’épreuve – car c’en est une – de la
fessée. Peu à peu, les battements du cœur et la respiration
redeviennent plus réguliers. Les larmes – si larmes il y a eu –
se tarissent. Seuls subsistent quelques brefs sanglots parfois, ou
quelques reniflements.
Alchimie
C’est aussi souvent le moment où
l’alchimie entre douleur et plaisir prend tout son sens. Les fesses
restent douloureuses, piquantes, sensibles à l’extrême. Mais,
comme une marée qui monte irrésistiblement, une sensation de bien
être, de plaisir subtil, s’y superpose. A la fureur de l’avalanche
des coups, au fracas du bruit des claques sur la peau, se
substitue le silence, le calme, et une forme de volupté. Le corps
s’en fait l’écho, par l’humidité croissante de l’intimité
des unes, la vigueur de l’érection des autres.
Incertitude
Pourtant, à cette félicité
tranquille, se mêle encore le piment de la crainte. La fessée a
beau être terminée, celui ou celle qui l’a reçue reste bel et
bien sous l’emprise de celui ou celle qui l’a appliquée. Qui,
dans ces conditions, pourrait être totalement serein, totalement
assuré qu’une nouvelle vague de claques est totalement exclue ?
Et, plus encore, reste présente la crainte de l’irruption d’un
tiers, qui découvrirait alors celui ou celle qui expose
impudiquement son derrière rougi. En effet, il est exclu, quoi qu’il
arrive, de les recouvrir. Faire retomber la jupe, remonter le
pantalon, remettre le slip ou la culotte, et ce serait une nouvelle
fessée, plus redoutable encore, assurée. Le moindre bruit de pas
dans le couloir, et c’est l’inquiétude qui monte. Et si
quelqu’un ouvrait la porte ? Si quelqu’un nous voyait ainsi,
cul nu, les fesses rougeoyantes, dans cette position sans ambiguïté ?
Même si l’on n’a jamais reçu cette fameuse « fessée
devant tout le monde » dont on a été si souvent menacé, on
ne peut s’empêcher de craindre, de redouter, mais aussi
peut-être, inconsciemment, de rêver d’être découvert. Après
tout, si d’autres ont pu entendre les bruits caractéristiques, ne
serait-il pas presque logique qu’un jour ils puissent en voir les
conséquences ?
Jusqu’à la prochaine
Quoi qu’il en soit, ce dernier
passage au coin prépare aussi le retour à la vie normale, à la vie
d’après la fessée. Peut-être alors celle ou celui qui l’a
subie seront-ils autorisés à « frotter ». Prudemment,
ils passeront alors les mains ouvertes sur la peau brûlante et si
sensible des fesses. Dans l’espoir, souvent vain, d’atténuer la
douleur, qui est souvent plutôt ravivée. Comme elle le sera si on
remet le slip ou la petite culotte. Ainsi l’interdiction de la
remettre n’est-elle pas vraiment une punition. Elle permettra au
contraire à l’air frais de caresser les fesses portées au vif. Il
sera difficile, sinon impossible de s’asseoir sans grimacer, sans
réactiver les picotements. Que la fessée soit suivie d’un câlin,
ou seulement d’un moment de tendresse, et que l’on ait ou non
envisagé une prochaine fessée, tout comme on dit que « le
silence qui suit la musique de Mozart, c’est encore du Mozart »
on peut dire qu’après la fessée, c’est encore la fessée. Et,
aussi douloureuse qu’elle ait été, aussi difficiles à vivre
qu’aient été ces moment passés « au coin » on
attendra, avec ce mélange subtil de crainte et d’envie le moment
où, une nouvelle fois, on sera appelé à « aller au coin ».
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